Où tu me mènes, mon cher frère ~ Tome 2

Chapitre 2 : Incertitude

NDA : Voici donc le second chapitre ! Je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire, donc le prochain chapitre sera là... quand il sera là x) 

Bonne lecture néanmoins, et n'hésitez pas à donner votre avis ! 

 

Sherlock pianotait sur son ordinateur, recherchant sans relâche des indices, des pistes qui pourraient l'aider à remonter la piste jusqu'à Rosie. John serrait les poings, assis au fond du canapé. Son ami lui lança un regard en coin, soucieux, avant de refermer l'ordinateur dans un claquement sec. John sursauta, et leva des yeux interrogateurs sur le détective, qui enfilait rapidement son manteau.

"Nous partons en France, John, répondit Sherlock à sa question silencieuse.

Le médecin acquiesça sans un mot et se leva à son tour pour enfiler ses vêtements. Ils descendirent dans la rue, patientant pour un taxi.

**Sherlock

Dans ce genre de moment, John m'assaille de questions. Mais il se contente de fixer la rue, les lèvres pincées. Ce silence anormal me pèse, j'aimerais qu'il me parle. Je n'arrive pas à l'analyser. En temps normal, un père dont la fille est enlevée est détruit, fond en larmes, mais John... Il est pourtant attaché à elle ?

"Arrête de me fixer."

Mais s'il m'exprimait plus clairement son état d'esprit je pourrais probablement cesser de l'observer. Ou simplement l'observer sans user mon cerveau à tenter de le comprendre.

"Sherlock, évidemment que je suis inquiet, triste, apeuré, en colère."

Mes sourcils se haussent. Je ne le croyais pas capable de me déduire ainsi.

"Mais je te fais confiance."

Mon regard quitte son profil pour se poser sur les passants. Un taxi s'arrête, et nous montons à l'intérieur. J'annonce la destination, nous prenons l'avion de mon frère.

"Pourquoi la France ? demande John.

-C'est de là que viennent les bombes.

-Mais pourquoi les français nous...

-Pas les français, réfléchis un peu ! Toi qui lis aussi souvent le journal, tu devrais être au courant des récents attentats !"

Son regard s'éclaire et sa bouche s'entrouvre.

"Tu crois vraiment que Daesh viendrait s'attaquer à nous ? Tu ne crois pas que c'est un peu prétentieux, non ? Bien entendu que tu es connu, mais de là à..."

Ma main s'agite nerveusement dans l'air, le faisant taire. Il me faut du silence. Je n'ai pas de solution à chacune de ses questions. Et c'est ce qui me contrarie.

"Je ne sais pas, John, murmure-je du bout des lèvres.

Ses sourcils se froncent tandis qu'il se tourne vers la fenêtre. Je positionne mes mains l'une contre l'autre et clos les paupières, me plongeant dans mon palais mental. **

Le jet décolla dans un bruit infernal, emmenant avec lui le détective et son blogueur. Le médecin observait le paysage, ses yeux bleus inexpressifs plongés dans la mélancolie des nuages Londoniens. Sherlock Holmes, quant à lui, pianotait sur le pc posé sur la petite table entre leurs deux sièges l'un en face de l'autre. L'appareil était haut dans le ciel à présent, et John soupira lourdement. Ses yeux se posèrent sur le détective, concentré sur sa tâche. Son regard dériva sur les boucles brillantes et mal coiffées, sa chemise blanche et parfaitement taillée, ses longs doigts pâles tapotant à une vitesse affolante sous la lumière blanche et pâle de l'altitude. Il baissa la tête et observa ses propres mains, petites, abîmées, si différentes de celles de son ami. Comment arrivait-il à placer toute sa confiance en cet homme ? Après tout ce qu'il avait fait ? C'était la seconde fois qu'il perdait quelqu'un de sa famille à cause de lui. Il espérait que Sherlock ne se tromperait pas à présent. Il soupira de nouveau, ce qui attira l'attention de son colocataire. Les orbes perçantes se posèrent sur le visage du blond, le détaillèrent, puis Sherlock haussa les sourcils.