Chapitre 3

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J'arrive chez Thomas complètement essoufflée. C'est lui qui m'ouvrit.

Je ne lui laissa même pas le temps d'en placer une que je lui déballa toute l'histoire.

Après mon récit, il me regarde éberlué :

— Mais, t'es pas lesbienne !?
— Bah non ! Enfin... Je crois...

Un long silence s'installe entre nous pendant que je suis perdue dans mes pensées... C'est moi qui finit par briser ce silence :

— J'y crois pas ! Cette peste arrive à me faire douter de moi-même !
— Calme toi ma Lou ! Ce n'est rien...
— Nan c'est pas rien ! Le coupai-je. Tu ne peux pas comprendre de toute façon ! Pour toi c'est simple, t'as toujours su qui tu es ! Tu sais depuis le début que tu es gay ! Pour moi, tout est remis en cause ! C'est comme si du jour au lendemain on te disait que le bleu est rouge, tout ce remettrait en cause dans ta tête !

Je suis en train d'exploser, autant intérieurement qu'extérieurement. Je passe mes nerfs sur ce pauvre Thomas alors qu'il n'a rien demandé... Après tout, il essaie juste d'être gentil avec moi...

Je décide de partir avant de faire plus de dégâts. Je n'attendis même pas sa réaction, lui disant juste un maigre "désolé" avant de m'enfuir comme une voleuse...

***

Je me suis enfui, une fois de plus, devant mes problèmes. Je l'ai entendu m'appeler mais je ne me suis pas retourné.

Je m'en veux tellement, que je ne veux pas voir Thomas maintenant.

Mais une partie de moi me dit que si je n'y retourne pas tout de suite, je risque de le perdre à jamais.

***

Je me suis réfugiés dans un parc avec des jeux pour enfants. Cela fait une éternité que plus personne ne vient. Ces jeux sont devenus triste et sans vie.

Un peu un comme toi ! Ta gueule conscience !

J'aime venir ici pour réfléchir, car je sais que plus personne n'y met les pieds. Cette endroit effraie les plus petits. Moi, il me rassure. Il m'aide à reprendre le contrôle de mes émotions. Mais, aujourd'hui, il m'est quasiment impossible de me concentrer.

Pourquoi Julie arrive-t-elle à me faire douter autant ?

Ce n'est qu'un baiser qui ne veut rien dire ! Ni pour elle, ni pour moi !

Vraiment ? Putain, t'es censé être avec moi, conscience ! Pas contre moi...

Je déteste Julie, pourtant, j'ai l'impression que son geste ne m'a pas laissée indifférente...

***

Je fini par rentrer chez moi.

Il est 20h30... Ma mère va encore me passer un savon...

C'est à ce moment là que je me dis que si Julie est venue dans le seul but de foutre la merde dans ma vie, bah elle a bien réussi...

Ma première dispute avec Thomas...

Rien que d'y repenser ça me donne envie de pleurer...

Je rentre dans la maison, ma mère est dans l'entrée, les bras croisés et sourcils forcés. Mais avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, je me précite dans ses bras et me met à pleurer.

— Mais enfin, ma Louloute ! Qu'est-ce qui a ?
— C'est Julie... Thomas... Je... Il doit me détester !!!
— Okay... J'ai rien compris, alors on va aller s'asseoir sur le canapé et tu vas recommencer, en parlant calmement d'accord ?
— O...oui... Dis-je en hoquetant à cause des pleures que je n'arrivais plus à contrôler.

Une fois sur le canapé, je réussi enfin à me calmer un peu. Après avoir vidé la moitié de la boîte à mouchoir, je pris une grande inspiration et expliqua tout à ma mère, sauf le... Baiser.

A la fin de mon récit, elle me prend la main et m'emmène dans la rue. Je suis encore tellement sous le choque de toutes ces larmes que je ne réagis que lorsqu'elle sonne chez les Roth.

Je fus tellement soulager de voir que la personne qui nous ouvrit n'était pas Thomas mais Cendrine, sa mère.

— Salut Sarah ! Dit Cendrine sans me regarder. Elle se tourne enfin vers moi et aperçoit mais yeux rouges et gonflés. Oh mon dieu ! Ambre que ce passe-t-il ?!
— On peut entrer, il faut qu'elle parle avec Thomas, répond ma mère. Ils se sont disputé, leurs première dispute...

Cendrine se pousse pour nous laisser passer en guise de réponse.

Elle appelle Thomas pendant que nous nous asseyons dans le canapé du salon.

Lorsque que Thomas entre enfin dans le salon, je me jete dans ses bras en pleure et en disant :
— Je suis tellement désolé ! J'aurais jamais dû te dire de telle chose... Je m'en veux tellement ! Je t'aime !

Il resserre ses bras autour de moi et met une de ses mains dans mes cheveux.

— Chut... Je suis là. Tout vas bien. Je ne t'en veux pas, okay ?

Je relève la tête, les yeux pleins de larmes, et plonge mon regarde dans celui de mon acolyte de toujours.

Il me sourit. Ce sourire... Je croyais ne plus jamais le revoir...

— Je t'aime aussi ma Lou.

Une bouffée de bonheur me parcoure le corps jusqu'au plus profond de mon cœur. Je n'aurait jamais pensé que de tels mots me remplirait à ce point de joie !

— Maman ? Cendrine ? Je peux dormir ici ce soir ? Dis-je sans quitter les bras de mon ami.
— Bien sûr ma Louloute, me réponds ma mère après avoir échangé un regard avec Cendrine cherchant la réponse de cette dernière qui, évidemment s'avéra positive.

***

Une fois le repas terminé, Thomas me porta sur son dos jusque dans sa chambre.

Je suis désormais en pyjama, dans les bras de mon acolyte, à lui caresser les cheveux. Il tourne sa tête vers moi et me dit :
— Tu sais, je déteste quand on se dispute. Même si c'était la première fois, j'ai trouvé ça tellement horrible que je ne veux plus jamais revivre ça... Alors peu importe les raisons, je ne veux plus que ça arrive, promis ?
— Oui promis ! Lui dis-je en tendant mon petit doigt pour l'accrocher au sien en signe de promesse.
— On dort ?
— Oui, dis-je en tombant de fatigue.

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