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       Sick
    FUcked
     TIred
       Cutting
  UnImportant
       Drowning
   UsEless

Jason P.D.V

Je détaillais le visage de ma poupée de porcelaine qui reposait sur moi.

Le teint grisâtre, des cernes violettes, étaient les seules couleurs présentes sur son doux visage, les joues creuses et les lèvres gercées avaient perdu de leur couleur vive habituelle.

Elle était rongée, morte, pourrie de l'intérieur par cette putain de société, affalée dans mes bras comme une poupée de chiffon, une marionnette à laquelle on aurait coupé les fils.

Elle a combattu, résisté, survis, été forte trop longtemps, beaucoup trop longtemps, sans jamais rien dire, sans jamais se plaindre, elle a finis par tout laissé exploser.

Je la trouvais malgré tout, aussi magnifique que d'habitude.

Je passais ma main entre ses beaux cheveux bruns, les faisant glisser en cascade entre mes doigts.

C'est mauvais, elle m'attire beaucoup trop...

Que vais-je faire de toi...?

Je ne veux pas la briser rien qu'en l'effleurant, tellement elle était frêle.

Beaucoup trop frêle.

Je ne peux leur pardonner de l'avoir rendue comme ça...

Elle était toute abîmée.

Je la remplaçait dans mes bras, et la conduit chez elle.

Trouvant les clefs dans son sac, je tournais la serrure et la première chose que je sentis était le mort.

Alarmé, j'allais couché Lulubelle sur son lit et ouvrit la porte du fond.

C'était un spectacle morbide écoeurant.

Le cadavre de la jeune femme, pendue  au lustre, avait déjà commencé sa décomposition.

Et au sol traînait un homme affalé sur le sol, endormi dans cette crasse immonde, des bouteilles d'alcool jonchaient le sol ainsi que des médicaments.

Je m'occuperai du cadavre plus tard.

Je me rendis de nouveau dans la chambre à Lulubelle et ce n'est que maintenant que je remarquais combien elle était colorée et joyeuse.

Je remarquais la boîte à musique que je lui ai offerte déposée sur sa table de chevet.

Attendri, je m'approchais de la boîte et la caressais et je remarquais un bout de papier dépassant de sous la boîte.

Je le pris et constatais que c'était une lettre de la part de la mère de Lulubelle à sa fille.

Certains mots ont été effacé par de grosses larmes versées mais c'était tout de même visible.

Je la redéposait et m'accroupis près d'elle et commençais à caresser les mains de Lullubelle, quand quelque chose attira mon attention.

Dans son tiroir de sa table de nuit, il y avait beaucoup de cigarettes ainsi que des comprimés de couleurs vives et aussi des lames à l'air affûtés.

Je pris le tout dans un sac et le mis dans la poche de mon manteau, promettant intérieurement de les réduires en particules invisibles.

Je crois que je vais m'occuper tout de suite du corps. 

Ou plutôt des corps. Cet ignoble raclure mourra dans d'atroces souffrances, j'y veillerai personnellement...

En faisant apparaître ma porte bleue qui conduisait directement à mon atelier, je traînais le corps de cette ordure tandis que celui de la mère, je l'enterrerais dans un endroit qui plaira à Lullubelle.

Let Me Fix You Up [Jason The Toymaker](En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant