Je erre dans les rues vides, dans la brume froide du matin, le corp encore échaudé et l'esprit toujours enfiévré par mon fantasme.
Saloperie de réveil...
Quelle idée aussi de ma part de vouloir courir à cette heure là. Mais bon, il faut bien s'entretenir. Avec la musique à fond, je me perd dans mes pensées. Et je voyage loin. Dans ces souvenirs, je me remémore nos rires, nos danses, nos nuits et... Aie !Voilà ce qui arrive lorsqu'on plonge trop dans la rêverie, on se casse la gueule.
Saloperie de trottoir...
Après quelques kilomètres et plusieurs chutes, voyant que c'est clairement pas mon jour, je décide de m'arrêter à mon café habituel. Dans un premier temps pour m'hydrater et par la suite me relaxer. En attendant, je ne peux pas m'empêcher de regarder ses photos en analysant ses regards, le temps de finir mon verre. C'est un petit rituel quand je suis seule, ici, à penser.
Après ce petit déjeuné fruité donc en gros, composé de rien, je reprend ma course matinale. Juste moi, la ville endormie, ma musique et les odeurs de fraicheur... Aie !Après les trottoirs, maintenant c'est les gens. Décidément...
Mais en reprenant mes esprits, je reste assise par terre, tétanisée par ma vision. Je la vois.
Elle est toujours aussi belle, comme si son être n'avait pas vieilli, figé dans le temps.
Elle me demande si je vais bien et je barragouine un oui limite incompréhensible qui l'a fait rire. Pas de doute que c'est elle, je reconnaîtrais sa voix entre milles, surtout après ma nuit mouvementée.
De là, s'enchaînent les banalités. Je me relève, on se salue et on se met d'accord pour aller boire un café. On en a bien besoin.Les heures et les boissons défilent sans que nos plaisanteries ne se lassent. Depuis le temps que l'on ne s'était pas vu, rien de plus normal. Puis, il faut se le dire, on est des pros niveau conneries, comme avant...
Par pure galanterie, je la raccompagne jusqu'à la porte de son immeuble mais au moment où je fais un pas vers le chemin du retour, elle me propose un repas. Je ne refuse pas de la bouffe moi ! Et quant on connait ses talents de cuisinière, rien d'étonnant.On se cale devant un film, sur le clic-clac replié, le repas sur nos genoux. Après celui-ci, il fallait être aveugle pour ne pas remarquer que, plus le film avançait, plus les discussions devenaient sérieuses. Enfin, le passé fut évoqué et tout en parlant, l'espace entre nous diminuait.
Elle me rebalance les anciennes promesses toujours tenues, face à face, front contre front. Et une fois mes yeux ouverts, je vis son regard braqué sur mes lèvres dans un silence mortuaire.La tension monte au fur et à mesure que les minutes défilent et l'envie de goûter à ses délices me prend. Mais je résiste. Je me rend compte qu'elle mène une sacré guerre contre elle-même. J'attire son attention, nos regards se croisent, se figeant l'un dans l'autre. Elle se mord limite à saigner. Je connais ce signe. Son souffle s'accélère, le mien la suis.
Je me relève et lui dis que je dois partir mais elle reste silencieuse, sans bouger et ne répond rien. C'est au moment où j'ouvre la porte d'entrée qu'elle m'appelle presque en panique et avance à grands pas vers moi.La porte claque et je me retrouve plaquée entre celle-ci et la belle qui se serre contre moi, un baiser violent élancé. Je suis tourmentée mais je lui offre une réponse positive en caressant sa langue avec la mienne, elle adore ça. Elle relève sensuellement sa jambe, frôlant mon entre-jambe, pour me provoquer. Cela fonctionne et ma pulsion démarre.
A mon tour de la plaquer, contre un mur cette fois, mes griffes en actions dans son dos.
Elle se laisse faire lorsque ma langue joue dans son cou et lâche de légers gémissements. Je la porte dans mon élan et l'embarque, dans mes bras, dans sa chambre, la déshabille avec une lenteur et une délicatesse extrêmes. Nos yeux perçants et coquins sont déguainés.
Elle me sourit et demande si je lui manquée. Et c'est un bisou de ma part qui rassure sur ce point. En pleine transcendance, ses mains quelque peu baladeuses virent mes vêtements tout doucement.La chaleur augmente aussi vite que le désir de posséder l'autre, la promise. J'effleure ses épaules musclées par le sport et descend vers sa poitrine afin de titiller ses tétons pointants et durcis d'excitation. Ce que je fis, au final, était bien pire. Au lieu de mes doigts, c'est ma bouche qui s'y délecta.
Prise par surprise, elle s'agrippa soudainement à moi, et sa prise de ne se déroba. La respiration devient plus bruyante. Elle s'abandonne, sachant qu'elle ne gagnerai pas cette bataille.Elle s'allonge, ses bras m'attirent sur elle et le contact de nos enveloppes charnelles brûlantes nous firent planer.
Je perd le contrôle et m'emporte. Mes doigts glissent sur sa peau sensible puis exerce une furtive pression assez forte sur son sexe humide. Les caresses suivent et s' intensifient tout comme le volume de sa voix qui embaume la pièce tel un parfum.
D'autant plus excitée, deux doigts s'enfoncent en elle sans qu'elle s'y attende et dansent. Ma langue, elle, les remplacent sur son clito et la vitesse de mes gestes s'accroie. Un troisième doigt les rejoints et ils s'agittent en son corp.Rares sont les personnes qui aiment mêler douleurs minimales et plaisir lors d'une baise tardive, c'est notre point commun. Un point de passion dans un sens. Et c'est une des choses qui lui plait beaucoup chez moi, en particulier que je lui offre.
Je la sens monté et je ne m'arrête pas, surtout pas...Je sens que ça vient, que ça bouge en moi. Elle me tire, m'embrasse et glisse aussi ses doigts affamés en moi, dans ma chatte déjà humide de ce dont elle prend tant de plaisir. Nos cris s'amplifient à une vitesse incroyable.
Nous nous entendons mutuellement ce qui entraine une putain de jouissance enchaînée par un orgasme explosif, d'une puissance et d'une sauvagerie improbable.Les spasmes font qu'elle s'accroche encore à moi, tout muscles contractés, alors nous nous sommes retirées l'une de l'autre. Elle m'embrasse tendrement, le souffle coupé, le mien saccadé et là, encore...
Le réveil, le vrai.
J'observe le décor déjà connu autours de moi.
Saloperie de rêverie !
Je reconnais tout ce qu'il y a autours de moi...
Un détails diffère, cette fois.
VOUS LISEZ
Une Obsession Meurtrière
RomanceQuand un fantôme du passé obsède au plus haut point et réapparaît pour vous hanter, il n'y a rien de pire. Cette obsession est pourtant un amour sûrement sincère, c'est ce qui le rend aussi mortel... Car, que vaut il quand ça se passe avec une femme...