Prologue

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« Le compte à rebours a commencé. »

*DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING*

« Ashhhleyyy!! Ashleyyyy! Arghh c'est pas vrai celle là ! »

États-Unis, New Jersey. 7:00.

Et c'est parti, c'est le grand jour, aujourd'hui. J'ai 18 ans, je suis encore un bébé mais j'ai 18 ans mais j'ai besoin de dormir.. Putain il est déjà six heures quinze merde, merde et merde !

« J'arrive !!J'arrive Rosaa ! »

Je descend à toute vitesse, cheveux en batailles, maquillage défoncé, pyjama rose avec écrit « Beauté Fatale » sur le cul. J'ouvre la porte telle une espionne pour faire rentrer ma meilleure amie, Rosalya, enfin Rosa, elle supporte pas son prénom. Rosa,sourire aux lèvres, cheveux coiffée, maquillage parfait, tenue sexy.

« Coucou Bébé ! Alors prête pour le changement de ta vie !?Putain c'est quoi cette gueule ? »

« Laisse tomber, j'ai pas réussi à dormir.. »

Je lui prépare un café avec un sucre comme elle aime tant, et je remonte me préparer parce qu'aujourd'hui je me casse de ce trou paumé. J'ai réussi à obtenir un passage dans le lycée le plus prodige dont sortent seulement les meilleurs scientifiques ou espions ou astronautes enfin bref que des trucs de fou ! Personnellement, j'en rêvais, même si lors de l'inscription les attentes étaient peut être un peu louches, comme par exemple :« Orphelins ou enfants de familles en difficultés ». Mais je trouve cela plutôt bien, on donne une chance à ceux qui n'en n'ont plus. Dans mon cas, mon père s'est barré et ma mère est une sorte de traînée, ma vie est ennuyeuse, les gens ici sont ennuyants.
Sur ce, Rosa m'aide à boucler ma valise et on fini par partir sans dire au revoir à qui que ce soit.


Parking,devant les bus, 9:00.

« OHLALA, je suis trop triste ! T'imagines Ashley, on va pas pouvoir se voir pendant 1 an !? T'inquiètes, je penserais fort à toi ! »

Elle allait vraiment me manquer cette gosse. On est amie depuis tellement longtemps et elle a toujours été là même dans les pires moments.Elle est d'un soutien vital, même si j'avoue que je me suis toujours demandé pourquoi elle restait avec moi. Rosa était le genre de fille qui plaisait à tout le monde, aussi belle qu'intelligente. Une fille adorable. J'ai toujours voulus lui ressembler mais bon.

« Aller Rosa, c'est l'heure.. Je t'aime OK ? »

Je la serra fort dans mes bras, comme si je n'allais jamais la revoir.

Dans le bus n°4, 9:30.

J'ai une seule chose à dire, le bus est trop stylé. Non mais sérieux,ils doivent avoir beaucoup de frics. Les gens sont bruyants ou silencieux. J'observe les gens un par un. Ils ont l'air pauvres mais certains pas du tout. Une jeune fille blonde, parle comme si elle était toute seule avec sa manucure de pétasse. Un autre, plutôt grassouillet, mange des Pepitos. Une jeune asiatique lit un livre à l'envers. Un beau brun, plutôt musclé avec un tatouage de tigre sur l'épaule, écoute de la musique. Ouais, ils ont l'air normaux quoi.

Je décide de me reposer un peu mais en tournant la tête de l'autre côté pour admirer le paysage, je vois écrit avec de fines trace de doigts « Tu vas mourir ». Je me demande quel rigolo à écrit ça encore.

Dansle bus n°4, 18:22.

On a roulé toute la journée, j'ai mal au dos, j'ai mal au crâne, j'en ai ras le cul !

Le chauffeur ne s'est arrêté que cinq fois. Enfin je crois que c'est la sixième là. Le bus ralenti et se gare sur le côté de la route.Il fait presque nuit. Mais il n'ouvre pas les portes. J'ai dû regarder vraiment trop de films d'horreur car je commence vraiment à stresser, ce qui me rappelle que je n'est pas encore vu le visage ni entendu la voix du chauffeur. Du calme Ashley, détends toi.

Tout à coup, des cris se font attendre, des cris inhumains. Puis comme si quelqu'un était monté sur le bus, il commence à trembler. Le chauffeur ouvre alors les portes. Et tout le monde se ruent dehors en courant et se bousculant. Le chauffeur quant à lui ne bouge pas. Avec la panique je sors aussi.

Et là, sortant de l'obscurité, quatre créatures dont je ne serrais en dire le nom, attaquent les jeunes gens devant mes yeux. Des cris, des hurlements, de la peur transpercent mes oreilles. Je ne comprends pas, c'est impossible, je ne comprend pas, c'est irréel. Malgré moi, mes jambes se mettent à courir dans le sens opposé des futurs étudiants, courir vers la foret.

Je ne serais dire ce qui se passe, mais je cours parce que je vais mourir.

Tour de contrôle interdite,lycée des Élites, île inconnue, 18:39.

« Je pense que nos chers étudiants ne vont pas tarder, docteur Cyrus»

« En effet Alfred, les bêtes ont été lâchées, voyons lesquels d'entre eux survivront. »


***


Quelque part dans la foret , 18:49.

Courir, courir, courir..

Au loin, je perçois encore des hurlements, des cris assourdissants. Plus je cour, plus ils deviennent faibles, jusqu'à laisser place à un silence oppressant. Il n'y a que le bruit des feuilles bougeant à la force du vent, que les frottements de l'herbe contre les rochers. Je suis seule, je suis perdue et j'ai peur. C'est un putain de cauchemar. Et je ne sais pas quoi faire.

Je me suis arrêté contre un grand arbre pour reprendre mon souffle. Je continue de marcher, à l'opposé du bus. J'ai oublié mon téléphone dans le bus à cause de la panique, toute mes affaires..

Cela fait bien une vingtaine de minutes que je marche et tourne en rond. La nuit commence à tomber, comme la température d'ailleurs. J'attrape alors une branche et monte en haut de l'arbre en face de moi, comme je le faisais avec mon père quand j'étais petite.. Et je reste là, à regarder les étoiles et sursauter au moindre petit bruit. Puis, dans l'ombre de l'obscur nuit, des yeux rouges m'observent, je n'ose ni bouger ni respirer,mon cœur se met à battre tellement que je sure que cette chose l'entend. J'ai peur. J'entends un rire, un rire diabolique et assourdissant, semblable à celui de la hyène. Il monte putain !Une bête, noire, avec un sourire effrayant, des griffes énormes,des oreilles pointues, des yeux écarquillés, qui grimpe, grimpe sur mon arbre. Et là, sans réfléchir, je saute sur une branche voisine, et je me met à descendre, je vous promet je me sens tout à coup dans la peau d'un singe, je crois que j'ai jamais descendu un arbre aussi vite. Mes jambes se mettent a courir dès qu'elle ont touché le sol, mais quelqu'un m'attrape pas la main.

«C'est fini.»

J'ouvre mes yeux, je suis dans le bus, toujours aussi bruyant, avec la même pétasse à manucure, tout le monde discute normalement. Un cauchemar. Ce n'était qu'un cauchemar. Mais, seul petit détail anormal : il n'y a plus l'insigne gravée sur le rebord de la fenêtre, bizarre, il me semble vraiment qu'il y en avait une, enfin...

Tout le monde me paraît normal si ce n'est que l'Asiatique me fixe comme si j'étais moche à en mourir, avec des yeux écarquillés malgré elle. Bref plus que quelques heures de bus et quatre heures de bateau. Rosa me manque déjà..


  †

EliteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant