Chapitre I

38 2 2
                                    

Danger

« Les apparences trompent et détrompent, la confiance n'est que le fruit d'une innocence. »

Surle bateau privé, 9:11.

OK, je vais finir par dégueuler.  20 minutes qu'on a embarqué dans ce super bateau de riche et j'ai déjà envie d'y laisser mes tripes. J'ai jamais voyagé, jamais pris le bateau, mais alors je regrette pas pour le bateau !

« Tiens, prends ça tu te sentiras mieux. »

Oh ! Putain mais c'est qu'il est sacrément beau ce garçon au tatouage de tigre. Je lui prend la pastille rose, sans même savoir ce que sait et je l'avale direct.

« Merci haha, mais euh c'est quoi ? »

« Médoc, pour éviter le mal de mer. »

Sans rien pouvoir dire de plus, il parti en direction de l'intérieur du bateau. Très froid quand même .. Mais j'avouerais... il a un beau petit cul ! Mais enfin Ashley tu divagues dans la zone obscure là.

Je décide, après 10 minutes à observer le changement de temps digne du Titanic, ou après avoir vomi mes poumons et mes intestins, de finalement rentrer à l'intérieur et de rejoindre les autres.

Lorsque je tire les portes, qui doivent peser plus d'une tonne chacune, je ne vois personne, pas d'employé, pas d'élève, personne. J'avoue qu'un petit stress né en moi. Je me dirige vers le comptoir enfin d'observer le plan du bateau, sauf que je pense que j'ai une raison valable de paniquer cette fois : sur le centre du plan est inscrit en tout petit «Tu vas mourir», exactement la même inscription qu'il y avait au bord de la fenêtre du bus.

Prise de panique, je me met encourir, loin de ce comptoir, en hurlant à quelqu'un, quelqu'un qui pourrait peut être m'entendre.. Pourquoi n'y a t-il plus personne putain de merde ? Ils sont où tous ?

Pourquoi suis-je toujours seule bordel ?!

« IL Y A QUELQU'UN ? S'IL VOUS....»

Je m'arrête net, paralysée surplace. Une fille. Du sang. Elle ne bouge pas. Quand je demandais quelqu'un c'était au moins en état de me répondre..

Je m'approche, doucement, je sens mon cœur me lâcher à chaque pas. Lorsque j'arrive à sa hauteur, je lui touche l'épaule, la remuant un peu, son corps frêle tombe sur le dos. Ses yeux. Elle n'a plus de yeux.. Mais qu'es ce qui se passe putain, c'est pas possible ..

Je me lève, traumatisée par ce corps sans vie sous mes yeux. Me répétant que ce n'est qu'un cauchemar ou peut être des terreurs nocturnes. Mais un hurlement épouvantable me sort de ma transe, si fort que je ne sais de quel côté il provient. Et puis, semblant s'approcher de plus en plus,j'ouvre la porte près du corps de cette fille et rentre dans ce qui semble être une chambre. Là, prise d'une peur incontrôlable, je me met en boule sur le lit, suppliant que tout s'arrête. Puis le silence. Un silence de mort, oppressant. Seul le grincement atroce de la porte brise l'insonorité mortelle. Il y a quelqu'un putain, je l'entend s'approcher, sa respiration saccadée, il y a quelqu'un ..Puis il hurle à la mort, tellement fort que j'ai l'impression de saigner des oreilles, je me met alors à hurler tellement fort que....

« Calmes toi !
Ça va pas de hurler comme ça ! »

« Que.. Quoi ? Mais il y avait quelqu'un je..je... Ou suis-je ?? »

« A l'infirmerie, tu t'es évanouie sûrement à cause d'un mal de mer. Maintenant calmes toi, c'est pas la foire ici. »

Après avoir repris mes esprits,la femme au décolleté très généreux, qui semble être le cliché même d'une infirmière, me libère tout en me donnant une petite tisane afin de me détendre « les hormones ». Je sors et aperçois quelques élèves discuter autour d'une table dont la pétasse à manucure et ses deux acolytes digne des plus pouffiasses des Barbies. Je m'assoie, seule à une table, lisant un de mes livres pour passer le temps. J'ai néanmoins repéré le regard insistant du beau garçon de tout à l'heure mais aussi de l'asiatique sans émotion.

EliteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant