Les Onze
« Mon premier est le sang, mon seconde est la souffrance, mon troisième est la peur.
Qui suis-je ? »La mort, l'illusion même de la vie est le comble de nos tourments. Chaque être cherche son idéal, son bonheur à travers d'indénombrables songes et rêves. Moi, je savais déjà que je ne trouverais pas la sérénité : toutes mes nuits baignées dans l'obscurité de mon inconscience, tous mes jours trempés dans la noirceur d'un monde détruit. J'ai été abandonnée tel un fardeau qu'on s'envoyait. J'ai grandi seule, parfois dans l'ombre confortable de Rosalya. Je n'ai aucun but, aucune signification à donner à ma vie, j'ai donc conclue que je ne vivais pas mais qu'en réalité je mourrais continuellement.
Je me réveille en sursaut, la tête encore dans ce cauchemar dont la fille voulait me dévorer. Je reprend mes esprits peu à peu, tentant de calmer mon cœur dont les battements débordent. Et ce sifflement assourdissant dans mes oreilles qui a don de me donner un sacré mal de tête. Lorsque mes yeux s'habituent à la lumière, je ne reconnaît pas ma chambre. Je regarde tout autour de moi, complètement déboussolée. La chambre est assez sombre et petite, les murs semblent noirs ou du moins une couleur lui rapprochant, un lustre en verre pend au milieu de la pièce. Sur l'une des tables de nuit en bois se trouvent des lys blancs et parmi eux se trouve une seule rose rouge dans un vase gris foncé, un accord assez troublant quand on sait que les lys symbolisent le deuil et la mort et la rose rouge l'amour.
Je continue d'examiner la pièce, en essayant de calmer mon angoisse progressive. Sur l'autre chevet, une lampe est présente ; prenant mon courage à deux mains, j'ose appuyer sur le petit bouton. Plus de lumière que je ne pensais s'échappèrent, m'obligeant à fermer les yeux pendant quelques secondes. J'examine une nouvelle fois la pièce, et m'arrête net sur une chaise blanche. Mon sang ne fit qu'un tour; là, m'observe, de ses yeux bleus de cristal, un jeune homme aux cheveux blancs cendrés, d'environ mon âge ou plus vieux, habillées noir. Je suis comme hypnotisée par ce personnage si...mystérieux.
« Suis-moi. »
Une voix rauque, cassante, ferme. J'hésitai à me me lever un cour instant, puis le Mystérieux se leva et me tourna le dos, je suis alors ses pas.
Il ouvre la porte et je peux satisfaire ma curiosité : derrière cette porte de bois se trouve, pour mon plus grand étonnement, un jardin. Un air frais et à la fois doux frôle ma peau, une odeur de vie et d'air pur stimule mes narines, je ferme les yeux une seconde pour sentir cette atmosphère de nature m'encercler, en contraste de la chambre.
J'ouvris les yeux, et pus enfin admirer un jardin où de part et d'autre, prospèrent des fleurs et des plantes fleurissantes qui me sont inconnues. Décoré d'une multitude de couleurs, un seul arbre trône au centre de ce spectacle floral, un arbre à glycine comme on peut en retrouver au Japon. Un arbre à la fois rare et si majestueux, des branches pleurantes ornées de petites fleurs en floraison qui crées un dégradé de rose pâle en passant par une douce blancheur et un violet clair, une harmonie de pastels s'offre alors à moi, leurs frêles pétales tournoient dans l'air puis s'envolent dans le ciel.
Autour de cet arbre, un ruisseau rond de trois mètres sur trois mètres semblant le protéger, et reflète alors l'image même de l'arbre. Cela donne une vision magnifique et irréelle à la fois. Dans l'eau remplis de pétales pastels, je peux apercevoir de loin, quelques espèces de poissons nager entre les lotus blancs et roses et les nénuphars, je reconnaître que quelques carpes koï néanmoins. Près du roi du jardin, une infini de fleurs arc-en-ciel brillent en créant une symphonie de couleurs. Certaines sont gigantesques comme dans Alice Aux Pays Des Merveilles de Lewis Carroll, d'autres minuscules, ou avec un aspect étrange, elles semblent chanter en compagnie du vent et des oiseaux. Je suis émerveillée par une simple et si naturelle beauté.
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Elite
ActionLa nuit, ils sortent. Le jour, ils disparaissent. Ce ne sont pas des animaux, ce ne sont pas non plus des hommes au règne d'un monde détruit. Eux, sont jeunes, mais ils ne savent pas qui ils sont vraiment. Entre deux forets, deux mers, dans une prai...