9-Présent de K

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Hey Hey les insectes !! Un nouveau  chapitre aujourd'hui *comme tous les dimanches* !! Apparemment, certains d'entre vous n'ont pas reçut la notification du dernier chapitre. J'en suis désolée, je ne sais pas pourquoi !! En tout cas j'espère que vous aurez la notif cette fois et que ce chapitre vous plaira !!

Xoxo mes chers lecteurs
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Je me demande l’heure qu’il peut bien être. Je n’ai pas d’horloge, pas de fenêtres, rien pour me permettre de me repérer dans le temps. Je compte les jours grâce aux repas et l’extinction totale de toutes les lumières une fois par jour. Il pourrait tout aussi bien être 16h que 19h, je n’en saurais rien. Il me suffit d’attendre pour savoir. Mais attendre jusqu’à 19h30, heure des repas, signifie attendre combien de temps ?

Combien de temps ai-je attendu avant d’ouvrir les yeux, combien de temps me suis-je complainte dans cette ignorance que je m’étais imposée ? Beaucoup trop de temps. Je le sais. Mais sur le moment j’ai eu l’impression de me préserver, je n’ai pas compris que cela ne ferait que rendre la douleur encore plus forte une fois qu’elle arriverait. J’aurais du en parler à Lucie. J’aurais du lui parler de cet amour qui me rongeait.

Mais j’avais peur. Peur de sa réaction. Peur qu’elle ne me considère plus comme une amie de confiance. Peur qu’elle quitte Alex pour moi. C’est vrai, j’aurais été heureuse qu’elle fasse ça mais cela m’aurait rendue égoïste. Égoïste puisque pour la baisse de ma douleur il aurait fallu qu’il en ressente aussi. Et je n’aurais voulu ça pour rien au monde, je l’aimais, je voulais donc son bonheur plus que tout au monde. Et sa séparation avec Lucie n’en faisait pas partie.

On toque à la porte. Je n’ai pas le temps de répondre. Elle s’ouvre. C’est elle. Elle revient avec ses questions. Elle s’assoit sur la chaise et ouvre le cahier. Elle lit, elle met du temps. Puis elle relève la tête. Elle me sourit. Un sourire blanc comme neige, un sourire effrayant, un sourire qui veut dire qu’elle va me parler comme à une enfant. Je ne suis plus une enfant. Toute personne ayant ressenti une douleur comparable à la mienne, qu’importe son âge, ne peut plus être considérée comme un enfant. Elle ouvre la bouche. J’avais raison. Quand elle parle j’ai l’impression d’avoir 7 ans. Elle me dit qu’elle est fière de moi, que je progresse sur le chemin de la guérison. Sur ce point, je ne peut être que d’accord avec elle. Je le sens aussi. Je sens que je vais mieux. Je me sens mieux. J’ai moins mal. Peut-être avait-elle raison ? Peut-être qu’écrire m’a t’il aidé ? Ou peut-être est-ce juste le temps ? Qui sait ? Ce stylo est devenu mon ami, mon allié.

Folie [ARRÊTÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant