Flashback 1

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Le téléphone sonne, j'ai pas l'énergie pour descendre de ma chambre et répondre. Je ferme les yeux même si je sais que ça ne servira à rien. Mon cerveau hurle. J'aimerais pouvoir mettre des boules quies pour atténuer le bruit mais c'est impossible de baisser le son de ses propres pensées. Je sais que c'est presque fini, je le sais à la façon dont les médecins me regardent. Ils pensent que je suis un abruti, que je ne comprends rien. Mais c'est mon corps bordel, c'est ma vie. J'ai le droit de savoir. De savoir comment ça va se passer après. Je me frotte le visage.

J'aurais passé une grande partie de ma vie à être triste, et dire que je regrette est un euphémisme, j'ai passé la majorité de majorité de mon existence sur Terre à me plaindre, à me replier sur moi même, à pleurer. Et je m'en veux. J'aurais dû profiter tant qu'il en était encore temps. Et maintenant c'est trop tard. J'aurais dû faire plus attention aux gens que j'aime.  La vie est remplie de tellement de "j'aurais du"

Ma mère entre dans ma chambre, je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas, je le vois à son visage encore plus soucieux que d'habitude.

"Chéri le docteur Davis a appelé... Il y a du nouveau. .

-C'est à dire ? sachant très bien que ce nouveau ne peut pas être une bonne chose.

- La, la tumeur a grossi mon coeur, sa voix se brise et ses yeux sont remplis de larmes, il dit qu'ils ne peuvent plus rien faire, que ce sera fini avant la fin de la semaine."

Voir ma mère pleurait est probablement l'une des choses les plus terribles au monde. J'imagine sa détresse en ce moment. De voir son enfant mourir sous ses yeux.

Je me redresse péniblement et la prends dans mes bras. J'essaye de la réconforter, de lui promettre que tout se passera bien. Mais je sais que c'est faux. Parce que même moi j'ai peur, de ce qu'il va se passer dans les prochains jours.

Ma mère sort finalement au bout de plusieurs longues minutes enlacés. J'attrape mon carnet et mon crayon sur ma table de chevet et je griffonne quelques mots.

"When I close my eyes and try to sleep, I fall apart, I'm fighting hard to breathe, you're the reason, the only reason."

ONE LAST WEEK [M.G.C]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant