Tuer ou être tué

Chapitre 1. De bon matin

6h30.
Mon réveil sonne. Je n'arrive pas à savoir si c'est une chance ou un malheur, étant donné la manière dont je l'ai traité hier matin. Enfin, peut importe de toute façon. Je me redresse et l'éteind dans un soupir. Et s'en suit ma routine quotidienne .. Vous savez, cette routine qu'on a tous ou, au moins, tous déjà eu ? Se lever, soupirer, se doucher, s'habiller et tout ce qui va avec, puis finalement déjeuner le premier truc qui nous tombe sous la main. Et là vous devez vous dire " Wah, mais quelle vie passionnante ! " Bizarrement, je me dis la même chose. Et ce chaque matin de chaque jour qui suit et se ressemble.

7h30.
Vive le Mardi matin, ouais ! Non, plus sérieusement. Ces cookies étaient vraiment immondes, j'espère qu'ils n'étaient pas périmés. Je commence à 8h00 aujourd'hui, par un fabuleux cour de géographie ! De la géographie dès 8h00 .. Je crois que la directrice n'est pas humaine, ou alors elle a oublié ce que ça fait d'être lycéen. Bon, étant donné que je déteste la géographie, mon avis n'est certainement pas très objectif.
Je n'ai plus qu'à remonter faire mon sac et je serais enfin prête. Direction l'enfer !

7h40.
Je sors de la maison, grelotant légèrement. Nous sommes en Novembre et il fait actuellement très froid dehors. Pour tout dire, le sol est couvert de neige. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en voyant le voisin et son chien courirent dehors comme si ils n'étaient que des enfants. Sauf qu'ils ne sont plus tout jeunes et vont certainement mourir dans les années à venir. Dommage pour eux.
Je sors mon téléphone et mes écouteurs et commence à marcher tandis que la musique charge. J'esquisse un second sourire lorsqu'elle se lance. Décidément, la musique reste et restera toujours le meilleur échappatoire à ce foutoir nommé " Monde " . Les mains dans les poches, l'air un peu ailleurs, je marche tranquillement vers ce que vous appellez l'école et que, pour ma part, j'appelle " La Cage à Oiseaux. " Pourquoi ? Vous comprendrez quand nous y seront, ne soyez pas trop impatient.
Je ne saurais pas dire pourquoi, mais je sens les battements de mon cœur accélérer assez violement. Certainement la vue des grilles du lycée. Oui, c'est certainement ça.
Comme chaque matin de chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois, de chaque fois où je les vois. Cruelle quotidien monotone, tu nous tueras tous !
Mon souffle s'accélère et mes pensées s'agitent. J'entre d'un pas lent à l'intérieur de la Cage. Combien de plumes vais-je encore perdre cette fois-ci ? Nous verrons bien.

8h05.
La cloche sonne, tout le monde entre en classe, moi la dernière. Je m'asseois au fond, près de la fenêtre. Comme chaque jour en faite. Rien ne changera donc jamais ?
Le professeur entre. Une nouvelle journée qui commence, rien d'inhabituel.

À ce moment je priais du plus profond de moi pour que quelque chose se produise, quelque chose qui change et bouleverse, quelque chose de nouveau.
Mais je ne me doutais pas un seul instant que mon voeux se réaliserait ...