Chapitre 23 : Fast fast

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■ 21h00 ■

C'était l'heure de ma sortie de l'hôpital ! Mon moment préféré ! Jules me conduisit chez moi et comme promis il me tint compagnie tout en me surveillant. Les premiers jours c'était mon corps qui demandais du repos, je ne pouvais donc pas le refuser. Mais ensuite je commençais à aller mieux et me tenir en place commençais à être difficile. C'était long, voir très long et ennuyant aussi. C'est pourquoi quelques jours plus tard je me rendais à la base, avec Jules pour coordonner les équipes depuis le QG. Assise dans mon fauteuil de bureau je dirigeais les équipes sur le terrain et même si j'y aurais bien fais un tour je m'abstenais. En effet je devais tenir jusqu'à la fin de semaine.

Coordonner des opérations depuis un bureau n'ai vraiment pas intéressant, en plus Jules est repartie en Amérique.

Il avait donc laissé le devoir de me surveiller à Aaron et je peux vous dire que ça avait le don de le faire rire aux éclats. En effet il m'avait vu me chamailler avec mon frère et je pense qu'il trouvait cela très drôle. De plus il savait très bien que je ne supportais pas que l'on essaye de me couver alors je vous laisse imaginer mes nerfs.

Aujourd'hui on est Dimanche et je suis en joie. C'est enfin (presque) le moment pour moi de revenir à ma place sur le terrain. Quand j'arrivais à la base ce matin j'arrivais en mode Warrior et Happy... Je retrouvais mes... Mes collègues. Tout allait bien.

Ouai sauf que quand je suis rentré dans mon bureau une lettre m'attendais pour me dire que le lendemain j'avais rendez vous à l'hôpital pour vérifier que tout allait bien. Comme je ne pouvais faire autrement, demain j'irais comme prévu à ce rendez vous et voila comme ça Jules sera content car oui, je suis sure que cette idée vient de lui.

■ Mon retour ■

J'ouvrais les yeux et voyait le jour traverser les volets. C'est à ce moment précis que je compris que j'étais en retard pour mon rendez vous car ma montre montrait 8h30 et je devais y être à 9h.

Je me préparais à toute vitesse, un jean, une chemise, des petites chaussures à talons et un maquillage express et me voila partit.

Je prenais le volant de ma voiture et je m'efforçais de respecter toutes les limitations sur la route. A un moment je m'arrêtais et je voyais qu'une file interminable de voiture se formait. Heureusement il y avait un parking pas très loin : j'y rentrais et je partais en courant direction l'hôpital car je n'avais plus le temps. Les gens me croisant dans les rues me cédaient le passage et me regardaient avec des gros yeux. Je voyais l'entrée de l'hôpital mais je continuais de courir car s'il y avait bien une chose que je détestais c'était être en retard.

Au moment où je m'apprêtais à passer la porte vitré de l'entrée quelqu'un voulu faire de même et on se percuta. J'avais déjà mal aux pieds et de par la vitesse à laquelle j'avais percuté cette personne je pense que ma tête allait protester. En effet sous le choc les talons (que je n'aurais jamais du mettre) m'ont fait tomber et à présent j'étais allonger de tout mon long par terre.

J'essayais le plus rapidement possible de me lever. La personne que j'avais percuté me tandis la main et quand je fus au niveau de son visage mon premier reflexe fut de le remercier et de m'excuser tout en m'assurant que j'étais présentable.

- Merci je suis vraiment désolée, je suis pressé et je n'ai pas regardé devant moi, j'espère que vous allez bien.

- Ca va c'est à toi qu'il faut le demander, c'est toi qui est tombé

Quand je relavais les yeux, je compris que c'étais Kay en face de moi. Je savais qu'il était à Paris et lui croyait que je l'ignorais du coup j'essayais de réagir.... Comme je le pouvais. Et avec toute la finesse qui se trouvait en moi je disais :

- Mais qu'est que tu fais là ?

Ironie évidemment, évidemment que je le sais.

- Il est 9h15 !

- Quoi !?! En fait, non, ne dis rien. On reparlera plus tard, ciao

La réponse de Kay aurait pu paraître bizarre mais c'étais son moyen de dire qu'on en parlerait plus tard car ni lui, ni moi n'avions l'envie de parler de la situation maintenant. 

Je partis donc vers la secrétaire pour lui annoncer mon arrivée mais le médecin allait avoir du retard j'avais donc rendez vous dans 1heure.

Je commençais à me décomposer car je me rendais compte qu'en effet j'aurais eu le temps de venir en voiture sans me presser, sans me faire mal et sans risquer une crise cardiaque.

Je redescendais au réez de chaussée et j'aperçu Kay dehors assis sur un banc dans ce qui ressemble à un jardinet. Et comme j'avais le temps je pensais qu'il était temps de parler. Au passage je prenais 2 cafés. Quand j'arrivais par derrière je lui tendis l'une des tasses et son regard sur porta sur mon visage. Etrangement sa réaction faisait croire qu'il avait vu un fantôme et je me retins de rire. Je faisais le tour du banc et m'asseyait à l'extrémité.

- Merci agent Davis dit-il calmement.

Je ne répondis rien seulement un léger sourire.

- Qu'est ce que tu fais là ?

- J'attendais une collègue

-Ah bon ? Qui ? Tu n'as pas de coéquipier ici ?

- Je te jure, j'attends ma collègue et je suis un con !

- Qu'est ce que tu veux dire ?

- Je veux dire que je suis con parce que je savais ce que je faisais et j'ai continué.

- Attend, dis moi que tu n'as tué personne !

Il commençait à parler un peu plus fort et mon cœur bâtait plus vite ! Mais qu'est ce qu'il a fait !

- Quoi ? Mais non. Je te parle de toi, j'ai fais le con avec toi.

Il insistait sur le « toi ». J'étais un peu surprise mais soulagé de l'entendre dire quand même.

- Tu m'en veux ?

- Oui répondis je sur un ton froid.

Kay tournait la tète dans la direction opposé de moi.

- Mais je suppose que si tu es ici ce n'est pas que pour me poser cette question ou pour me parler de ta connerie donc je t'écoute puisque j'ai le temps.

- J'ai été pitoyable, je n'ai pas pris en compte ce que tu me disais et je n'ai fais qu'à mon idée car je pensais que c'étais la meilleure. La dernière m'a ouvert les yeux. Je ne m'en suis toujours pas remis. En plus, les excuses ce n'est pas trop mon truc et puis c'est compliqué en fait.

- Excuse moi voila tout.

Je décidais de parler sur un ton calme pour ne froisser personne.

- J'entends ce que tu me dis mais qu'est ce qui est compliqué ? Pourquoi tu ne m'as pas écouté ? Pourquoi tu n'en a fait qu'à ta tête ? Quand j'ai lu ton dossier on disait que tu étais à l'écoute et ce n'est pas ce que j'ai vu. Et c'est quoi cette histoire ? Tu ne t'es pas remis de quoi ?

- Oui c'est vrai.

- Développe, réponds à mes questions.

- Mais...

- Si tu veux que je te pardonne et que l'on essaye de se parler normalement je veux savoir.

Je voyais qu'il n'avait pas vraiment envie de m'expliquait ça ici, mais il me le devait bien ! 

Heart War : Le cœur a ses raisonsWhere stories live. Discover now