Le lendemain, je raconte mon ressenti du parcours à mes camarades mais leur réaction dépasse tous ce que j'aurai pu imaginé.
- Tu te fera ridiculisée tout le temps, lança un.
- Tu ne sera pas choisie, lança un autre.
Toute la journée je n'ai eu que des critiques de ce genre qui m'ont fait perdre le moral. Le Vendredi fut encore une mauvaise journée, j'avais ces crapaud sur mon dos tout le temps.
- Clémentine, nous allons partir sans toi ! Cria mon père à l'autre bout de la maison.
- Ma puce, qu'est ce qui ne va pas ? Me demanda ma mère en toquant à la porte des toilettes.
- Ton frère attend dans la voiture pour partir chez tes grands-parents, continua ma mère. Aller, ouvre moi.
Dans un geste énervé, je déverrouille la porte. Ma mère rentre et me prend dans ses bras.
- Allons ma puce, que se passe-t-il ? Hier soir tu n'as pratiquement rien mangé.
Je lui raconte ma journée d'école d'hier et nous rejoignons mon père ainsi que mon frère à la voiture.
Benjamin a tenté tout au long du trajet de me faire rire mais en vain.
Une demi-heure plus tard, nous arrivons à destination. Papy est toujours près du portail, à guetter notre arrivée. Il fait signe à mamie de venir pendant que nous nous garons.
-Bonjour papa, dit maman en le prenant dans ses bras.
-Que tu es splendide ma fille, répond t il dans un bisous.
-Oh mes piou-piou, vous allez bien, cria presque ma grand-mère en courant pratiquement vers nous alors que nous nous sommes vu Samedi dernier et d'avant et d'avant et d'avant...
- Que se passe t- il Clémentine, tu n'as l'air bien ? Me demande ma grand-mère.
- Ses camarades de classe lui ont dit des propos horrible au sujet du voyage à Paris dans un des plus grand cirque réputé, c'est parce qu'il sont jaloux, lui apprit ma mère.
Peu convaincu de la conclusion de ma mère nous partons mettre les pieds sous la table.
Le déjeuner se passa dans une ambiance conviviale comme d'habitude sauf que je n'ai toujours pas décroché un mot.
Comme à leur habitude, c'est ma grand-mère qui prépare le déjeuner et mon grand-père le dessert.
En partant, mamie me donne une de ses confiture pour me redonner le moral. Sur le chemin du retour je lorgne le pot et me jette sur le pain en arrivant à la maison même si je n'ai pas faim mais la gourmandise est plus forte.
