The game is over.

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Après être restés seulement une heure au palais Sherlock et John étaient rentrés à Baker Street et avaient passé la journée chacun dans leur coin.

Le lendemain, le détective restait accroché à son téléphone tandis que le médecin lui s'occupait de sa fille. Ils ne s'étaient échangé presque aucun mot depuis qu'ils avaient quitté la scène de crime, tout simplement car Sherlock était en train de réfléchir. Et s'il y avait bien une chose que John savait plus tout c'est qu'il ne fallait jamais essayer de parler à Sherlock alors qu'il était en train de réfléchir.

Cependant, il avait des centaines de questions à poser. D'habitude il se contentait de suivre son ami, de donner son avis de médecin et de l'aider à comprendre certaines choses qui étaient évidentes pour lui et complètement hors de portée pour Sherlock. Mais cette fois-ci tout était différent, tout ce qu'ils avaient réussit à déduire, à combattre et à oublier venait de réapparaître alors que personne ne s'y attendait.

Après avoir déposé sa fille dans sa chambre, John s'installa dans son fauteuil, juste en face de Sherlock qui ne quittait pas son téléphone des yeux. Il le fixa, hésitant, avant de se lancer.

- Sherlock ?

Le détective haussa juste un sourcil, histoire de montrer à son colocataire qu'il l'écoutait.

- Est-ce que c'est lui ?

- Je suis en train d'essayer de le savoir. Grogna Sherlock.

- Mais si jamais c'était le cas... Comment aurait-il fait ? Insista John.

Le détective leva les yeux de l'écran et le regarda cette fois-ci.

- Que s'est-il passé sur le toit ? Tu m'as dit qu'il s'était suicidé sous tes yeux avant que tu ne...

Le médecin s'arrêta soudainement en plein milieu de sa phrase et se rendit compte qu'il avait oublié. Il avait oublié que son ami avait sauté d'un toit et qu'il s'était fait passé pour mort durant deux ans. Il avait oublié la solitude et la douleur qu'il avait ressenti pendant trop longtemps et il aurait espéré ne plus jamais à avoir à penser à cette période de sa vie. Sherlock remarqua le visage soudainement fermé de son ami et verrouilla son téléphone.

- John... Comme l'as sûrement remarqué cette affaire risque d'être difficile et tu-

- Là n'est pas le problème. Des enquêtes difficiles on en a déjà vu, quelqu'un a faillit mourir le jour de mon mariage, Mycroft a faillit mourir à cause de ta soeur, j'ai été drogué plus d'une fois, ma femme t'a tiré dessus, tu as sauté du haut d'un toit et je n'ai pas compté le nombre de fois où je me suis retrouvé avec un flingue posé sur la tempe. C'est une affaire comme les autres.

- Tu sais très bien que non. Répliqua Sherlock.

- On doit faire comme si c'était le cas Sherlock. Insista Watson d'un ton ferme.

Un silence pesant s'installa entre les deux hommes alors qu'ils se regardèrent droit dans les yeux. Le détective soupira en se rendant compte qu'une fois de plus John allait l'assister dans une enquête, quitte à cette fois-ci devenir complètement fou. Il sortit son téléphone de sa poche et recommença à écrire comme il le faisait deux minutes plus tôt.

- Je ne sais pas ce qu'il veut cette fois-ci. Je ne sais pas quel est son but ni pourquoi.

- Parce que ce type a des raisons d'être cinglé ? S'étonna John.

- Oui. Il s'ennuie.

Sherlock se leva soudainement de son fauteuil et attrapa son manteau dans la volée.

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