Sonia, la princesse oubliée (En réécriture)

Chapitre 1: Découverte

Je m'appelle Sonia. Je viens d'un petit village au fin fond de la campagne de Sagitta où deux personnes ont pris soin de moi et m'ont donné une vie malgré ma perte totale de mémoire. Après leur assassinat le jour de mon seizième anniversaire, j'ai pris la décision de partir vers la capitale pour prendre un nouveau départ comprenant très vite que les autorités ne pourchasseraient pas les meurtriers. Bien décidée à ne pas les oublier, je leur ai offerts un petit enterrement où étaient présent leurs amis et les membres de leur famille avant d'attraper un sac et de quitter cet endroit rempli de bons souvenirs que je ne pourrais jamais oublier.

Alors que je n'étais partie que depuis quelques jours, l'attitude des gens envers moi changea, je ne compris pourquoi que quand je vis mon reflet dans une vitrine. Mes yeux si bleus autrefois étaient devenus violet et parmi mes cheveux, j'apercevais une mèche blanche. Aujourd'hui encore, dans la chambre que je partage avec Thomas, devant le miroir je vois cette mèche blanche qui attire tant de regards. Depuis que j'ai rencontré ce jeune homme, si timide qu'il se cache derrière une cape, mon voyage a pris une nouvelle tournure. Je ne marche plus, les trajets entre villages se font désormais à cheval, de plus la solitude qui me pesait tant pendant ce triste voyage, bien que l'on ne se parle pas, semble avoir complètement disparue de mes épaules. Je me sens à nouveau la possibilité de sourire bien que sa présence à mes côtés m'apporte autant de questions que de réconfort. Ni l'un ni l'autre n'avons été capable de trouver une raison pouvant expliquer l'intérêt que la reine semble me porter.

Ce matin, avant de partir, Thomas décide de passer par la rue principale de cette petite ville où se déroule un marché afin de me trouver de quoi cacher mes cheveux bicolores et mes yeux si étranges. Mais ce ne sont ni les étals de bijoux, ni les étals de tissus qui accaparent mon attention, je suis attirée par un stand où le marchand propose des armes de toutes sortes. Le jeune espion s'approche du vendeur et lui montre mon poignard.

-Sauriez-vous où nous pourrions trouver des armes semblables à celle-ci ?

- Le marchand secoue la tête, il ne sait pas.

- Tout ce que je sais c'est qu'une arme aussi finement ouvragé à forcément été forgé par un elfe.

Pour nous prouver ses dires, l'homme sort de sous son étalage une caisse contenant trois couteaux de lancers qui ressemblent beaucoup à mon arme. Il m'en tend un que je prends du bout des doigts comme s'il aurait pu me brûler la main mais dès que le métal touche ma peau je suis prise de vertige et redonne immédiatement l'arme à son propriétaire. Les mains posées sur la table de bois pour ne pas tomber je lève les yeux vers le marchand qui me fixe, bouche bée. -Ces couteaux ont autrefois appartenue à une elfe devenue légende parmi les siens. Elle a la réputation d'être la meilleure guerrière elfique ayant existé. Seulement, dégoûtée par la guerre, elle transfèra dans chacune de ses armes une part de sa magie. Elle affirma que lorsque le monde aura besoin d'aide pour lutter contre un terrible danger, une élue apparaîtrait. Une élue capable de s'approprier ces armes d'exception. A partir de ce jour, les elfes ont décidé de s'installer sur une partie de notre territoire, avec l'accord de nos souverains. Malheureusement durant leur installation, quelqu'un a réussi à voler les armes magiques qui furent vendue au marché noir.

Le marchand me tend alors la boîte avec les couteaux.

- Je vous les offres. Vous avez été reconnu par la magie contenue dans ces couteaux. Ils vous reviennent de droit. Je vous souhaite beaucoup de courage pour retrouver les autres pièces d'armurerie laissé par cette femme d'exception.

Après avoir longuement remercié l'homme, je suis Thomas vers un autre marchand qui nous vend une cape pour que je puisse finir le voyage en toute quiétude sans attirer les regards curieux des voyageurs. Nous prenons alors la direction de l'écurie où la veille nous avons conduit notre monture, l'auberge n'offrant pas la possibilité de l'accueillir. Après avoir payé le responsable, nous reprîmes notre chemin.