Chapitre 2: Rencontre

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Les portes d'or de la capitale s'ouvrent devant nous. Nos pas résonnent sur les pavés de la ville. Le soleil se couche sur les toits des maisons qui bordent la rue, le ciel bleui et rougeoie et sur les tuiles noires se dessinent des petits soleils. Mais nous ne restons pas longtemps dans les ruelles d'habitation, Thomas m'entraine vers un quartier plus vivant où des lumières artificielles éclairent nos pas.

Les magasins qui bordent la rue sont tels qu'on me les avait décrits, mais en y regardant de plus près, je me rends compte que les prix sont aussi élevés que les articles sont luxueux. Mais nous ne prenons pas plus le temps de nous y attarder que mon compagnon me fait rentrer par une porte dérobée. Nous pénétrons dans un souterrain où les bruits de la foule du dessus nous parviennent encore. Ne comprenant pas pourquoi nous nous retrouvons dans ce souterrain, je suis Thomas avec prudence sans oser lui demander des explications. Mais rapidement, nous remontons à la surface, le temps passé dans le souterrain humide et sombre s'oppose complétement avec la vue qui s'offre alors à moi.

L'air est léger tandis que le lieu, bien qu'entouré de hauts murs, est tellement éclairé qu'il me faut un temps d'adaptation avant de pouvoir ouvrir les yeux. Des maisons sont apposées les unes à côté des autres autour d'une immense cour de sable. On entend des éclats de rires provenant d'un bâtiment plus grand que les autres où de nombreux soldats sortent et où beaucoup d'autre y rentre de nouveau. C'est là que mon compagnon se dirige avant d'être stoppé par plusieurs personnes devant la porte. Il les salut mais ne leur accorde pas plus de temps sous prétexte qu'il n'est que de passage et quelque peu pressé.

Il entre alors dans le bâtiment comme si la totalité des armées ennemies était à ses trousses. Je le suis, bien que moins vite, et découvre à l'intérieur des dizaines de tables alignées où mange une centaine de soldats et tout au fond une autre longue table où semble s'être rassemblé généraux et autre dirigeants de l'armée. Thomas est déjà rendu à l'autre bout du réfectoire quand je rentre dans la pièce. Tous les regards se tournent vers moi et je mets du temps à comprendre que je suis la seule étrangère de la pièce mais aussi la seule femme présente, ce qui ajoute un peu plus de pression à celle, déjà considérable, que je sentais sur mes épaules. Je crois ne jamais m'être sentie aussi seule de ma vie, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire ou même si je devais faire ou dire quoi que ce soit.

Mon compagnon finit par se tourner vers moi et se rendant compte de mon malaise m'invite d'un signe de la main à le rejoindre devant l'estrade du commandement. D'un pas tremblant, je me dirige vers lui tandis que les regards des soldats se tournent de nouveau vers leur assiette. Le soupir de soulagement que je laisse s'échapper ne doit pas être aussi discret que je le pense car je remarque un sourire se peindre sur le visage des personnes qui m'attendent au fond du réfectoire. Mais ce n'est pas mes maladresses et mon embarras qui les fait sourire mais plutôt l'intérêt que me porte la reine.

-Afin de facilité votre entrevu avec la reine et limité votre temps d'attente, vous serez accompagné par un général.

Bien que cela ne me plaise qu'à moitié, je sais que je n'ai pas mon mot à dire et accepte donc la proposition.

Le lendemain, nous retrouvons le général chargé de m'accompagner devant les portes du palais. Il porte un uniforme noir simple mais seyant qui nous laisse entrevoir les différentes possibilités qu'il offre pour le combat. A côté de lui, je semble ridicule dans mon pantalon de cuir noir, mes bottines et mon t-shirt marron même si contrairement à lui, mes armes sont attachées à ma ceinture bien que j'ai dû laisser l'arc à l'hôtel. Les gardes nous ouvrent les portes à l'annonce de la présence du général. La cour intérieure est gigantesque et de nombreuses personnes y courent dans tous les sens, je crois deviner les servantes, les palefreniers et les cuisiniers, mais toutes ces personnes se mêlent aux courtisans et autres personnes flânant.

Sonia, la princesse oubliée (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant