Chapitre 3 : Renaissance

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La jeune femme nommée Calcedonia rayonnait de joie tandis que les larmes ne cessaient de couler sur ses joues. Elle avait une fois de plus sauté dans les bras de Tatsumi.

Sans réfléchir, Tatsumi attrapa la jeune femme qui prétendait être Chiiko et s'effondra à nouveau sur le lit.

Une fois de plus, le corps très doux de Calcedonia remplit ses bras et la position dans laquelle ils se trouvèrent l'embarrassa. Il n'en était pas fier mais, Tatsumi n'avait encore jamais étreint une fille, et aucune fille ne l'avait étreint non plus.

Bien sûr, sa mère le prenait dans ses bras quand il était petit, mais Tatsumi ne s'en souvenait pas, alors cela ne comptait pas.

Par ailleurs, il ne savait pas où poser ses deux mains. Sur ses épaules ? Sur ses hanches ? Il était complètement perdu. Il finit par les laisser en l'air de façon maladroite.

Sans remarquer le fait qu'il était gêné, Calcedonia frotta joyeusement sa tête sur le torse de Tatsumi.

En même temps, les parties les plus douces de son corps se pressèrent contre Tatsumi, mais celui-ci fit semblant de ne pas le remarquer.

Pendant que Calcedonia continuait inlassablement de frotter sa tête sur le torse de Tatsumi, la mèche de cheveux dressée sur sa tête se balançait à l'unisson avec celle-ci.

En voyant cela, certains souvenirs remontèrent dans l'esprit de Tatsumi.

Il se rappela que lorsque Chiiko était encore en bonne santé, elle adorait se précipiter sur lui et frotter son front ou ses joues contre ses mains.

Il y avait aussi des fois où elle inclinait simplement sa tête pour exiger des caresses. Quand cela arrivait, Tatsumi caressait tout naturellement son animal de compagnie du bout de son doigt.

En se remémorant ces souvenirs, Tatsumi caressa inconsciemment la tête de la jeune fille qui était dans ses bras. C'était devenu un réflexe conditionné.

Probablement surprise par le contact de la paume de Tatsumi sur sa tête, Calcedonia leva la tête étonnée.

"Maî-maître..."

Tatsumi retira rapidement sa main et s'excusa.

"Ah... Dé-désolé !! Mon petit oiseau faisait le même genre de chose, alors c'était un réflexe..."

La plupart des gens n'aimeraient pas qu'on leur touche soudainement la tête comme ça. Tandis qu'il pensait à cela, la sensation de la douce chevelure argentée s'attardait sur sa main, il aurait secrètement voulu les toucher un peu plus.

Mais Calcedonia n'était pas fâchée le moins du monde. En fait, elle semblait encore plus heureuse car son sourire s'était élargi.

"Oui...!! Oui...!! C'est vrai !! Vous me caressiez souvent comme ça !! Je m'en souviens !! Votre main... ou plutôt votre doigt, était si chaud...!!"

Le visage rempli de larmes de joie, Calcedonia enlaça fermement Tatsumi.

"Maître... mon... mon maître...!!"
Calcedonia continua à se répéter.

Tatsumi ne pouvait rien faire d'autre que la regarder.

Bien sûr, l'apparence de la femme qui l'enlaçait et celle de Chiiko le cockatiel étaient vraiment très différentes.

Cependant, il ne pouvait pas réfuter complètement son histoire.

Parce que ses petits gestes et ce qu'elle dégageait étaient trop semblables à ceux de sa Chiiko.

Parfois l'intuition surpasse la raison. Et c'était cette même intuition qui lui disait qu'elle ne lui mentait pas.

"Tu es... Tu es vraiment... Chiiko...?"

Mon animal de compagnie est une sainte filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant