Chapitre 75

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PDV Kim
J'attendais. La porte soutenant ma tête. Puis, soudain, un choc, heurta ma poitrine. Comme quand la musique est trop forte dans un show et qu'on a l'impression que notre cœur veut sortir de notre cage thoracique. Comme si une explosion nucléaire avait eu lieu a quelques kilomètres de moi et que je ressentais le choc en moi.

Puis, le noir.

PDV Philippe
Je l'avais tué? Peut-être. Un mélange de joie, de crainte, de soulagement, de colère et de culpabilité envahirent mon corps et ma tête.

Un poids énorme avait disparue, mais en même temps un autre poids m'envahissait.

Est-ce que je l'avais tué? J'espère que non...

J'espère que oui...

J'espère qu'elle était assez loin...

C'est sur qu'elle était morte. Décédé. Assassiné...

Je lâchai, malgré moi, un rire diabolique.

Puis, je repris raison et cria de toute mes forces.

Comment pouvais-je avoir des pensées si cruelles en tête. C'était comme si j'avais un duel dans ma tête.

Je me pris la tête entre mes mains et m'accroupis en petite boule.

«C'est plutôt le temps de danser.» pensai-je en souriant de toute mes dents.

Je me tapais le crâne et des larmes perlaient le long de mes joues. Je l'avais tué... Mon âme sœur, la fille dont j'étais follement amoureux, la seule personne qui me comprenait, qui ne me fuyait pas malgré le fait que je sois mort, la seule personne vivante qui pouvait me parler.

Je l'avais tué...

Mais où étais-je? Je regardais autour de moi. Je me trouvais dans une forêt morte, sombre, sans vie. Sur Soûl. Je le savais.

Je couru. Couru pour sortir de là, pour me défouler....Pour aller tuer plus rapidement.

PDV Kim
Bip...Bip... Bip...
Je connaissais ce son. Je l'avais déjà entendu à plusieurs reprises. Le moniteur cardiaque, enfin je crois que c'était comme cela que ça se nommait.

J'étais vivante? Qu'est-ce qui c'était passé? Clémentine et Philippe avait tenté de me tuer?

«Elle est réveillé!» s'exclama une infirmière lorsque j'entrouvi les paupières.

Je maugréai des choses incompréhensible. Encore une fois, une petite infirmière d'un teint asiatique m'annonça de sa petite voix ma situation:

- Il y a eu une explosion au centre ville. Un peu moins d'une centaine de personne sont mortes, dont ton père, je suis désolée. Toi par contre, tu as survécu. Des témoins survivants nous ont dit que tu étais déjà inconsciente avant l'accident, ce qui concorde avec nos tests. Tu serais dans le coma depuis quelques semaines déjà. »

Elle me donna un petit verre d'eau et un petit sourire d'encouragement et me laissa seule.

Elle m'annonçait comme ça que mon père venait de mourir? Même si j'étais pas très proche de lui cette nouvelle me fit un choc au cœur. Un vide.

Je pris le temps d'assimiler ce qui venait de se passer quand soudain, une odeur de brûler envahit mes narines, justes avant qu'un son strident défonça mes tympans.

SoûlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant