Soûl

Chapitre 76

Quoi? Encore? Je m'assis rapidement avec ma jaquette d'hôpital. Ma tête tournait. Tout tournait autour de moi. J'entendis plein de pas de course dans le couloir. Des cris qui se voulaient indicatrices me donnaient la migraine.

L'hôpital était-elle en train de prendre en feu? Comme avec l'autre gardienne de l'autre époque? 

Je me levai, malgré que tout bougeait autour de moi. Je tremblais. Je m'agrippai au mur, mais m'écroulai sur le sol. Ma chevelure châtaine me cachait la vue. Je mis mon genou sur le sol et me levai de nouveau. J'ouvris la porte de ma chambre et la cacophonie du corridor était indescriptible.

J'avançai d'un pas et un troupeau d'infirmières, d'agents de sécurités et de docteurs me foncèrent dessus. Mon visage retrouva de nouveau le sol d'un peu trop près. Une infirmière m'aida à me relever et me laissa dans la foule derrière elle.

«Connasse!» jurai-je dans ma tête. Elle me laissait là comme ça?

Je devais me débrouiller toute seule. Je suivi le troupeau en tombant et en me relevant.

Puis, soudain, j'aperçu une autre sortie. La petite pancarte d'un rouge foudroyant m'invitait à aller la rejoindre. Surtout que personne n'allait dans cette direction.

Je jouais des coudes et quand je mis ma main sur la poignée, je hurlai. Elle était brûlante. Je regardai ma paume. Elle était rouge. Ça brûlait. C'était insupportable.

Il y avait donc un feu l'autre bord. Je lâchai un cri de désespoir. Je retournai dans la foule et sorti de l'hôpital en flammes.

Ellipse
Je regardai au loin le bâtiment qui se faisait engloutir par les flammes. Les yeux fixés vers ce désastre j'entendais le son des camions de pompiers et des ambulances au loin.

Je sursautai quand un beau jeune policier s'avança vers moi et me dit:

«Vous allez-bien ma demoiselle?»

Je détournai le regard pour le poser sur lui. Je lui souriai.

«Oui ça va. C'est juste que j'ai été dans le coma pendant je ne sais combien de temps. Deux de mes amis sont morts suicidés, mon père est mort dans l'explosion où que j'ai survécu. Ma mère à les yeux crevés et est internée dans une résidence d'aveugle et elle croit que c'est moi qui lui ai crevé les yeux, car j'étais enfermée dans un hôpital psychiatrique. Bref, je vais bien.» dis-je avec un gros ton de sarcasme.

Les yeux du policiers était remplis d'empathie. Il me remit une couverture parce qu'il faisait plutôt frais.

«Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider?»

Sans même y penser je m'avançai vers lui et le collai. Je le serrai fort dans mes bras. J'avais juste besoin d'amour et de tendresse. Ma tête était reposé sur son torse. Il n'eut pas le courage de me repousser, car il ne dit rien. Il me flatta un peu le dos et souleva ma tête et passa son pouce sur ma joue pour enlever les larmes qui coulaient. Sans réfléchir, je me levai sur la pointe des pieds et l'embrassai.