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5 AOUT 2017

Chere L;

Tu sais ce qui est le plus dure dans mon sevrage ? C'est le temps, que je sens de nouveau glisser sur ma peau. Chaque heure, chaque minutes, chaque secondes, chaque petits instants de ma vie que je sens couler douloureusement contre mon peau. Les 24H reprennent tout leur sens et s'allongent pour former une éternité. Chaque nanoseconde me frotte, me démange, me donne envie de crier à m'en briser les cordes vocales. Je n'avais jamais aussi mal vécu ma détention.

Mais cette attente infinie n'est rien à côté du manque, ce manque qui me fait perdre tous mes moyens.  Je perds le contrôle de mes membres, mes mains tremblent et ma tête tournent comme si j'étais dans des montagnes russe.  A ces moments-là je ne suis plus une fille de 17 ans, je suis une vulgaire junkie à qui l'on vient d'enlever sa drogue, sans identité ni âge.

Mais je ne céderai pas, je ne céderai pour rien au monde. Je continuerai, aussi dur soit la tache, aussi grande soit la douleur, car je veux sortir d'ici.

Je ne veux plus perdre une journée de ma vie sans être avec toi.

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