À moi depuis toujours ( Le secret du comte )

Chapitre 42

Izar s'enfonça dans le chemin boueux et se gara sur près des arbres. Même sous la nuit brumeuse, il n'eut aucun mal à apercevoir la maison perdue au milieu de nulle part.

Au loin, il était clair qu'il y avait de l'agitation dans la maison. Pratiquement toutes les lumières étaient allumées.

Izar s'empressa de sortir de la voiture et mit son arme derrière son dos.

En s'approchant de plus près, Izar remarqua une faible lueur tanguer de gauche à droite en contre-bas.

Il s'y approcha et s'immobilisa presque instantanément lorsqu'il s'agenouilla près de la grille qui protégeait la fenêtre.

Dents serrées, il vit Rosa faire bouger la suspension rouillé d'une lampe avec le manche d'un ballet.

Comme elle avait le dos tourné Izar ne pouvait pas vérifier si elle allait bien.

Son cœur s'arrêta brutalement lorsqu'il vit son visage.

Un filet de sang sur le coin de la lèvre, son visage était littéralement fissuré par la peur.

Son corps se tendit, son sang lui monta à la tête. Les yeux injectés de sang Izar s'acharna sur la grille et l'arracha d'un coup sec.

La petit rectangle qui servait de fenêtre céda quand il donna un coup de poing pour briser le carreau.

Il se remit à plat ventre pour lui montrer qu'il était là.

Son cœur se déchira de la voir se précipiter vers lui.

- Izar tu es là !

- Chuttt ne fais pas de bruit chérie et donne moi le maximum d'informations.

Il étudia son visage et caressa ses cheveux pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Un sentiment de culpabilité lui déchira une nouvelle fois le cœur. Il passa une main sur son visage pour mesurer la gravité de ses blessures et s'empêcha de toucher sa lèvre blessée.

Tout était de sa faute.

- Kelly m'a menacé avec une arme dans les toilettes et elle m'a forcé à la suivre jusqu'ici.

- Elle est seule ?

- Non il y a Max avec elle.

Izar remarqua très vite que sa respiration était haletante. Elle grimaçait, sa respiration était si précipitée qu'il la dévisagea avec les yeux d'un homme prêt à commettre le pire.

- Izar, elle attend que le bébé vienne au monde pour le prendre.

Izar sentit son sang quitter son visage.

- Elle veut le...

- Non, ne dis plus rien, respire ! Ordonna-t-il en refermant son poing dans la terre humide.

Il lui prit la main alors qu'elle faisait tout son possible pour atteindre la petite fenêtre.

- Il n'arrivera rien à notre bébé, je veux que tu respires profondément.

Elle acquiesça en grimaçant.

- J'ai des contractions Izar ! Fais-moi sortir d'ici je t'en supplie.

Son pouls martelait si fort ses tempes qu'il n'entendait même plus Rosa le supplier.

- Retourne où tu étais, allonge-toi et ne bouge pas du lit jusqu'à ce que j'arrive.

Il embrassa le bout de ses doigts et lâcha sa main pour se relever.

Ne perdant aucun temps qui pourrait lui être précieux, Izar s'engagea derrière la maison et se glissa près de la fenêtre pour analyser chaque détail du salon. Max était assis sur l'un des fauteuils le visage entre ses mains.