Le premier rendez-vous

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Dernièrement l'appréhension a été un sentiment que j'ai beaucoup expérimenté. Ça ressemble beaucoup au stresse, mais en plus positif. Par exemple, au bal j'étais appréhensive de savoir ce qui allait se passer. Ensuite, ou plutôt devrais-je dire auparavant, à mon arrivée au palais, j'étais appréhensive de savoir ce qui allait arriver dans cette aventure. Aujourd'hui, je me retrouve en train de me préparer pour mon premier rendez-vous avec le prince. Qui l'eut cru!

J'étais assise à ma coiffeuse en train de laisser Sasha coiffer mes cheveux. J'étais perdue dans mes pensées. Pour être plus précise, je repensais au bal et à une des journées qui l'avait précédé.

Au petit déjeuné, quand je me suis assise à ma place, il y avait un message. En lisant, j'ai vite compris que c'était un message du prince. Il m'invitait à aller cuisiner des pâtisseries avec lui. J'ai regardé dans sa direction. Il me regardait avec un discret sourire en coin. Je lui souris, lui indiquant en même temps que j'acceptais son invitation. Plus tard dans la semaine, au bal, il était venu me parler, me demandant ce que j'aimerais cuisiner. Nous avions convenu à ce moment de faire un shortcake aux fraises accompagné de sa sorte de glace préférée.

Je ne m'étais point rendue compte que Sasha avait ouvert la porte à quelqu'un, jusqu'à ce qu'elle me tape légèrement l'épaule. Je me suis levée en quatrième vitesse, en passant très proche de me prendre les jambes dans la chaise où j'étais assise il y avait à peine quelques secondes.

Le prince se tenait tout souriant dans le cadre de la porte. Il laissa un petit gloussement s'échapper et je pus remarquer qu'il se maudit intérieurement d'avoir rit de moi, ce qui le rendit vraiment mignon. Un immense sourire apparu sur mon visage.

– Bonjour, majesté. Vous avez l'air de charmante humeur aujourd'hui.

– Bien le bonjour à vous, aussi mademoiselle Alaska! Êtes-vous prête à partir?

– Mais bien sûr! Direction: les cuisines!

*     *     *
L'odeur présente dans les cuisines était exceptionnellement délicieuse. Il y avait à la fois une odeur de pain, mais aussi d'épice. Nous nous dirigeâmes dans une partie de la cuisine plus reculée et nous commençâmes à cuisiner.

J'ai commencé la préparation du shortcake aux fraises et le prince m'aida beaucoup en m'indiquant où chaque ingrédient était rangé. Je parti dans une partie plus reculée de la cuisine chercher de la vanille fraîche et quand je reviens, le prince avait retiré son veston et remonté les manches de sa chemise. Laissant voir une partie de ses bras plutôt musclés.

– Dites-moi Alaska, pourquoi avez-vous ce prénom?

J'arrêtai de l'étudier et je répondis à sa question:

– Et bien mes ancêtres vivaient au Canada, qui était le pays voisin des États-Unis. Plus précisément, ils vivaient au nord de la Colombie-britannique qui était relativement proche d'un état des États-Unis d'Amérique appelé Alaska. Un de mes ancêtres est allé explorer cette zone puis par la suite, mes parents, voulant rendre honneur à mon ancêtre, ont décidé de m'appeler Alaska. Intéressant, non?

– Effectivement, c'est très intéressant. Vous connaissez beaucoup de choses sur le Canada?

– Oh oui, beaucoup de choses.

On arrêta de parler, car je devais mesurer la farine sans en mettre partout, mais bien sûr, vu que je suis la personne la plus maladroite sur la terre, j'échappai le sac de farine sur le contour. Ce qui fit en sorte que j'en eu partout sur ma robe et aussi le prince, qui en eu sur sa chemise. Tous les deux, nous nous regardâmes avec un regard complice et je pris une poignée de farine et je la lui lançai dessus. C'est ainsi qu'une bataille de farine éclatat. On a tellement rit et on s'est tellement amusé. Certaines personnes présentes dans la cuisine nous lançaient des regards amusés.

Au final, on s'est fait chicané par le chef Richard pour avoir fait le bordel dans sa cuisine, mais à la seconde où il s'est tourné le dos, nous avons continué à rire et à faire des blagues. Nous avions aussi fait un magnifique shortcake et il sera servi au souper ce soir avec la glace.

En me raccompagnant à ma chambre, le prince me racontait des anecdotes amusantes de son enfance. Par exemple son premier cheval, qu'il a eu à 6 ans, il l'a appelé Nouille, car il ne faisait toujours qu'à sa tête et sa mère l'empêchait de traiter
son cheval de stupide, car ce n'était pas approprié pour un jeune homme de son âge. Alors, il le traitait de nouille et par la suite, il l'a appelé comme ça.

J'avais tellement passé un bon temps avec lui que j'étais triste de devoir le laisser partir. J'aurais fait n'importe quoi pour entendre une autre de ses anecdotes! On se fit une révérence et un court câlin, puis on se laissa.

Moi, princesse?...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant