Chapitre 6

2.3K 347 14
                                    


-Boubacar, tu n'es plus fâché donc...je lui réponds.

-Fâché contre ma femme ? Loin de moi cette idée, Mme Ndiaye toi aussi.

-Moi qui pensais que tu l'étais, j'aurais aimé pouvoir me justifier de ma bêtise mais ce n'est pas le moment je suis avec ma mère... Et tu es tellement de bonne humeur que m'appelle ta femme, je continue en regardant ma mère.

-Si je t'appelle ma femme c'est que tu l'es Jallilah Ndiaye.

-Moohh moi c'est Diop et ce n'est pas prêt de changer.

-Rêve bien Mme Ndiaye quand tu comprendras de quoi il en découd tu me rappelle Ok, à tout à l'heure.

Puis il raccroche. Je regarde maman puis Mbayang qui me fixe depuis que j'ai décroché mon portable.

-C'était ton mari, débuta ma mère avec son sourire en coin.

Je suis chamboulée là... Qui lui a parlé de ma relation avec Bou et pourquoi elle dit que c'est mon mari. A moins que...

-Maman de quoi parles-tu ?

-Maintenant tu fais l'innocente... Pourquoi m'as-tu caché ta relation avec un homme marié Jallilah ?

-Mais je ne suis pas avec un homme marié Boubacar est seulement un ami, dis-je en cherchant Mbayang des yeux pour qu'elle m'aide mais elle s'est évaporée.

- Prends-moi pour une idiote tant qu'on y est Khadidiatou Jallilah... D'habitudes lorsque tu as un problème on en parle, je sais que tu n'es plus cette petite fille qui adorait gambader toute nue ou celle qui me racontait ces déboires amoureux ; à présent tu es une femme, je l'ai compris le jour où tu es revenue avec un bébé en avouant tout fièrement que c'est ton fils en ne te préoccupant pas des autres encore plus quand tu l'as éduqué et fait en sorte qu'il ne manque de rien tout en restant digne...

Elle me regarde et sourit puis continue.

-Avant même que toi tu te rendes compte que tu étais amoureuse de Boubacar je l'ai su. Tu ne peux rien me cacher, je lis en toi comme dans un livre ouvert. Les rares fois où j'ai assisté à tes rencontre avec lui dans la maison, tu avais de tes façon de le regarder pas discret du tout, ou de dire oui à tout ce qu'il veut ; tu me racontais vos sortis avec les enfants avec tellement d'enthousiasme. Je sais que tu l'aime ma fille... Boubacar est venu ici il y'a deux jours de cela et a eu une petite discussion avec ton père en ayant pour seule but l'intention de t'épouser. On lui a accordé ta main sans équivoque et sans arrière-pensée après avoir discuté avec ta Tante Ngoné et tes amies, sachant que c'est un homme bien et digne et là j'ai la confirmation qu'on n'a pas commis une faute ma fille... Au début, je ne te pensais pas prête à gérer cette vie, mais plus je te vois en compagnie des enfants et de ton mari plus je me dis que tu apprendras beaucoup choses dans ce ménage. Jallilah respecte ton mari et comporte toi en une vraie femme musulmane, tu trouveras une autre femme respecte là car elle demeure ton ainée dans cette maison ; ne cherche pas d'embrouille reste discrète et sois un exemple pour tes enfants, apprends à dominer ta nature impulsive... je te fais confiance ma fille. Fais tout pour préserver ton mariage, ne te fie à personne et ton mari doit être ton ami, ton frère, ton confident et ton amant ; respecte le est tu auras des enfants bénis et un foyer heureux. Maintenant lève-toi et pars rejoindre Oumou car tu passeras cette nuit dans ta nouvelle demeure auprès de ton mari.

Les minutes se succèdent et je me vois comme dans un film, je ne me préoccupe même plus des piques que me lancent Badiène Oumou.

Je n'arrive pas à croire que je sois mariée. Moi Jallilah qui rêvait d'un mariage féerique me voilà en deux trois mouvements mariée dans la plus grande intimité.

Parfum De L'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant