SEB : J'aurais dû m'en douter ... je m'en vais.
CLARA : Attends, comment ça t'aurais dû t'en douter ? Tu me prends pour qui, pour une tchoin ? Tu crois que je me-
THÉO : Clara, ta gueule. Y a un moyen très simple d'arranger ce problème.
POINT DE VUE DE CLARA :
D'un simple geste de la main, Théo nous désigne le lit, doublé d'un grand sourire. Il s'y assoit, tapote le drap et s'humecte les lèvres, comme une sorte d'appel qui ne me parle absolument pas. J'échange un regard incrédule avec Seb, qui ne semble pas comprendre. Pauvre garçon. Il a fallu qu'il ait l'apparence d'un enfant, voilà qu'il en a aussi l'âme.
En direction de Theo, je secoue frénétiquement la tête. Je ne me suis embarquée en rien en l'embrassant, il reste mon meilleur ami, et je ne veux pas qu'il me voit me partager entre Seb et lui.
SEB : Ah d'accord !
Il agite l'index à gauche de sa tête dans une mimique insupportable, et, ce qui m'énerve le plus, c'est son sourire. M'énerve ou m'excite ? Je ne sais pas vraiment, sachez juste que je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus, car en quelques rapides instants il saisit mon meilleur ami par les poils du torse et enfonce sa langue dans sa bouche.
Je lâche malgré moi un cri de stupeur.
POINT DE VUE DE SEB :
Je n'avais encore jamais eu de rapports avec un garçon auparavant, ça m'inquiète un peu, mais c'est Theo, je sais qu'il est plutôt du genre à être dominé que l'inverse, donc je pourrai peut-être m'en sortir sans douleur.
J'enlève donc ma chemise, évitant aux autres de se débattre avec les boutons, et aussitôt celle-ci défaite je sens deux mains glacées caresser mon torse imberbe. Je relève les yeux vers Theo, mais mes yeux s'arrondissent en voyant que son visage a changé.
En fait non, c'est faux, sa tête n'a pas du tout été modifiée, mais ses cheveux sont devenus bleus, bleus foncés, et ce, instantanément.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'un soudain changement d'apparence n'est pas normal, je lâche alors un hoquet de surprise et recule de stupeur, jusqu'à l'armoire à la porte flasque.
POINT DE VUE DE THÉO
Le soudain changement de comportement de cette frite a le don de me surprendre, mais je ne mets pas beaucoup de temps à comprendre. L'excitation a pris le dessus, et je me suis laissé emporter.
Je possède un don de Métamorphose, comme dans Harry Potter, Tonks, la fille là. Bah, elle et moi on est pareils, sauf qu'elle arrive sûrement à se contrôler.
J'affiche un air peiné devant l'intolérance de Seb face à ma magie, mais c'est soudain Clara qui s'empare à nouveau de mes lèvres en fusillant l'autre du regard. Elle n'était pas au courant de mon don, mais elle l'accepte, et c'est pour ça que je l'aime.
POINT DE VUE DE SEB :
Pendant que je me remets de ma surprise et que les deux tourtereaux continuent leurs ébats, je sens une bosse à travers la porte qui n'est pas tangible, et soudain, elle disparaît, en faisant un bruit singulier : « pouf ».
CLARA : Seb, t'as encore fait disparaître ma porte ? Ça coûte une blinde, tu fais chier !
Ce n'est pas tellement à ça que je fais attention, étant donné que deux personnes qui me sont connues viennent d'apparaître devant moi.
POINT DE VUE DE MCFLY :
J'étais dans le placard avec Lucien, et d'un coup je me retrouve ... à nouveau dans le placard avec Lucien. Sauf que le placard n'a plus de porte. Et que nous, nous n'avons plus de vêtements.
POINT DE VUE DE LUCIEN :
C'est un rituel avec Mcfly, quand nous voulons passer à l'acte, nous le faisons dans les placards de nos amis, mais jamais aucune porte n'a disparu de la sorte.
Le regard de Théo se porte sur mon entrejambe, et je ne peux m'empêcher de rougir, tandis que Mcfly semble plutôt heureux d'avoir de nouveaux compagnons. Il leur adresse un coucou de la main, puis saute sur le lit.
Clara semble séduite par le bourrelet et le paquet de Mcfly, si bien qu'elle le prend dans ses bras et l'embrasse de tous les côtés, tandis que Theo et Seb ne tardent pas à les rejoindre. Et puis, finalement, c'est moi qui me jette dans la mêlée.
POINT DE VUE DE CARLITO :
Je cherche Mcfly, il n'est pas au bureau, donc il doit être dans un placard, je l'y retrouve souvent. Après avoir été chercher chez Valentin Vincent, j'arrive chez Clara Doxal, et, puisque personne ne répond à mes appels de sonnette, j'ouvre la porte.
Personne dans le salon, mais j'entends des bruits suspects qui viennent de la chambre. Je me dirige vers celle-ci, ouvre la porte, et aperçoit le désastre.
Seb la Frite, Lucien Maine, Clara Doxal, Théo Bernard et Mcfly (David Coscas de son vrai patronyme), tous nus, entassées sur les autres comme une pile de vêtements sales.
J'hésite quelques instants, puis je hurle :
- AAAAAAAAAAH !
Avant de me jeter sur eux pour faire office de t-shirt mouillé de transpiration. Pendant mon bond, mes vêtements disparaissent instantanément, et je me retrouve nu, souriant, sur le dos de Clara.
Mais c'était avant que j'entende cet horrible craquement.