«Look into his angeleyes
One look and you're hypnotized»
ABBA
Je déambulais à travers les ruelles vides de la capitale, il était déjà tard. Séoul était une ville très illuminée la nuit, toutes ces lumières ressemblaient à de la poussière d'ange.
C'est si délicat.
J'allais pour rentrer chez moi lorsque je la vis, posée sur le quai de la gare.
Cet air innocent, elle attendait son train.
Elle était la plus étincelante, que dis-je, la plus éclatante et surtout la plus belle de toutes ces lueurs.
Elle brillait dans la pénombre.
C'était elle, l'ange qui peuplait mes rêves.
Je voulu la rejoindre mais j'étais paralysé, comme hypnotisé par cette utopie humaine.
La bouche entre ouverte j'essayais de l'appeler, j'essayais de bouger, d'avancer mais je ne pouvais pas.
Elle était à quelques mètres à peine et je ne pouvais l'approcher.
J'avais perdu toute mon assurance.
Puis je ferma les yeux, une fois de plus ce n'étais qu'un rêve, elle allait encore s'échapper et me laisser seul face à mon plafond blanc.
Cependant lorsque je releva mes paupières je faisais face au même tableau.
L'ange était toujours là.
Ce n'était pas un rêve, elle existe.
Toujours paralysé, impuissant, je la vis disparaître dans ce train.
Une fois de plus, elle m'avait filé entre les doigts.
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