Call her Angel

2K 175 26
                                    

«I've been waiting for, waiting for you girl all my life»

Hall & Oates

Son sourire m'avait bercé du crépuscule au petit matin tel une douce mélodie menant au coeur de Morphée.

Elle me manquait déjà.

C'était la première fois que j'arrivais à ressentir quelque chose.
C'était si agréable, elle me comblait.

Je peux le dire désormais : j'aime.

Mon coeur saignait pour cette fille et c'était bon, je ressentais enfin quelque chose.

Alors j'y suis retourné.

J'ai attendu sur ce même banc, ce même train, cette même femme.

Elle était là.

Encore une fois elle m'a souri et je lui ai rendu son sourire.

Je voulu m'approcher d'elle mais le train s'en est allé bien avant moi.

Ce rituel continua des jours.
Le premier je vins avec une rose, le deuxième avec des chocolats, le suivant avec une peluche mais à chaque fois le train me distançait.

Je ne parvenais jamais à mon but comme si elle ne m'étais pas destinée, que je n'avais pas le droit de l'avoir.

Mais uniquement de la convoiter.

Une succession de mauvais timings.
Ne cessera t-elle donc jamais de m'échapper ?

Puis vint le cinquième jour.
J'étais accompagné d'un bouquet de roses blanches.

Le train s'arrêta en gare, elle n'était plus là.
À sa place siégeait un vieil homme endormi.

Je sentis un pincement au cœur.
Pourquoi n'avais-je pas osé la voir tant qu'elle était encore là.

Désormais il est trop tard.
Elle a filé.

- Savais-tu que lorsqu'on offre des roses blanches à une personne cela exprime la pureté ainsi que la sincérité des sentiments qu'on lui voue ?

Je me retourna, elle était là à quelques centimètres de moi.
Au début je cru à un mirage.

Elle saisit une des roses et la sentie.

- Elles sont magnifiques.

Aucuns mots ne parvenait à sortir de ma gorge, encore une fois j'étais devenu muet.

- Tu ne parles pas beaucoup, pourtant je croyais que tu venais pour moi, que ces roses m'étaient adressée. J'avais tord ?

- N-non.

Sa voix était douce, cotonneuse et sûre d'elle contrairement à la mienne qui tremblotait.

Elle était si belle.

De longues mèches châtain clairs recouverts de reflets roux tombaient jusqu'à ses coudes.
On pouvait aisément se perdre dans son regard si profond et remplit de malice.
Son rictus provocateur lui donnait un charme à tomber.
Elle avait l'air si pure ornée de son teint pâle plus lisse que la porcelaine.
Ses fines lèvres parfaitement dessinées ne me donnaient qu'une envie : y goûter.
Son odeur me paralysait, elle était digne d'une déesse.

Mais ce qui faisait tout c'était son sourire.
Ce sourire si captivant.

- Je m'appelle Angel.



AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant