Mon vaisseau filait à toute vitesse dans l'espace, engin minuscule dans l'immensité de la galaxie. Les radars de ma navette spatiale ne percevait aucun signal, j'étais seule sur des kilomètres à la ronde, je n'avais donc aucune crainte à avoir quant à rencontrer de potentiels ennemis. J'entrai alors les coordonnées de Machinery et laissai faire le reste au pilotage automatique. Je soupirai, regardant par le pare-brise les points scintillant au loin, multitude d'étoile millénaire. Sortant la photo 3D du dénommé Stulk de ma poche, je la regardai afin de me faire une idée de ma proie. Dire que ça n'était pas un canon de beauté était un euphémisme. C'était une sorte de petit gobelin verdâtre, aux yeux gris enfoncés et perçant semblable à ceux des rats. Des poils gris éparses lui servait de chevelure et il arborait un sourire tordu de dents gâtées qui évoquaient un accident dans un cimetière. Il n'avait pas l'air très robuste, mais comme Yondu me l'avait toujours dit, il ne fallait jamais se fier au premier regard qu'on porte sur une personne. Je soupirai doucement, pensant à ma destination. Machinery n'étais pas une destination que j'appréciais particulièrement. La première fois que j'y avais mit les pieds, je devais être encore une enfant et, désireuse de découvrir toute les fabuleuses choses qui se trouvait sur l'immense bazar de cette planète, je m'étais égarée. J'avais alors été prise d'une violente vague de panique, terrifiée à l'idée que les Ravageurs partent sans moi, m'oubliant au milieu de cet endroit inconnu. Yondu m'avait retrouvé quelques heures plus tard lové dans un coin, le visage trempé de larmes. Après cet événement, le Centaurien s'était moqué de moi, me traitant de Tool, sorte de petite bête sans poile et extrêmement craintif.
Bien sûr, j'étais retournée sur Machinery de nombreuses autres fois, mais cette petite mésaventure m'avait dégoûté de ce lieu et je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une légère angoisse lorsque je m'y trouvais.
L'ordinateur de ma navette spatiale m'informa que l'on allait effectuer un saut dans l'espace et il me recommanda d'attacher ma ceinture de sécurité, ce que je fis. Je sentis alors mon estomac remonter légèrement, sensation habituelle lors des sauts spatiaux. Un clignement d'oeil plus tard, je me trouvais dans le champs d'attraction de l'ancienne planète-usine. Machinery se trouvait là, gigantesque astre de couleur grisâtre et jaunâtre. J'activais alors la descente dans l'atmosphère, puis, quelques secousses plus tard, j'atterrissais en douceur sur le sol métallique de la planète. Après avoir coupé les gaz, je m'assurai d'avoir bien toutes mes chères armes sur moi et ouvrit le sas de ma navette. Une fois sortie, je m'étirais longuement et m'échauffais afin d'éviter tout claquage lors d'un éventuel combat. Une fois mon corps totalement près à me servir à la perfection, je commençais à fouler le sol d'un pas rapide et régulier, serrant la photo de Stulk de la main gauche. J'entrai alors dans l'immense bâtiment qui servait de marché couvert aux marchants et aux colporteurs venant vendre leurs denrées parfois douteuses, originaires des quatres coins de la galaxie. Je relevais le col de mon long manteau de cuire, afin de bien mettre en évidence le blason des Ravageurs de Yondu placé un peu en dessous de ma clavicule gauche. Commençant à déambuler entre les multiples étalages présentant une diversité impressionante de marchandises, je scrutais les visages qui m'étaient donner à voir. Des peaux de toutes les couleurs, de toutes les textures, un mélange ethnique incroyable, un brassage de vie fantastique. Il m'était déjà arrivé de me sentir seule face à toutes ces espèces. Je ne me rappelais que par bribes l'époque où mes semblables étaient encore en vie... Ces pensées néfastes furent rompues soudainement. Devant moi, légèrement caché derrière une pile de cartons en équilibre précaire se trouvait ma cible, ma proie. Stulk était tout aussi repoussant en réalité qu'en photo. Je m'approchais de lui par derrière, silencieuse, puis lui tapa sur l'épaule. Ce dernier de retourna avec une rapidité inattendu, le nez retroussé et les sourcils foncées."Bien le bonjour, cher monsieur Stulk! fis-je sur le ton de la conversation, Je pensais justement à vous!"
"Z'êtes qui vous? fit-il d'un air hargneux, J'vous connais"
《Pas directement, mais je penses qu'on a plein de choses à ce dire...》
"Hein? Mais de qu..."
Sa voix se brisa lorsque ses yeux humides aperçurent le blason des Ravageurs arborant mon manteau. Il tenta une fuite mais je l'attrapais vigoureusement par le bras droit.
"Tut tut tut, pas si vite! Je te conseille de te tenir tranquille, si tu ne veux pas souffrir. Enfin pas tout de suite. Tu vas me suivre gentiment OK?"
Le front désormais plein de sueur, il déglutit et hocha la tête rapidement, les yeux fuyant.
"Bien!"
Je me mis dans son dos, lui tordant le bras afin d'avoir une solide prise sur lui. Je l'entraînai vers un lieu plus calme, à l'abri des regards, descendant quelques escaliers, entrant dans les entrailles métalliques de Machinery. Après m'être assuré de ne pas avoir été suivit, je le plaquais contre un mur rouillé avec violence. Il gémit, déjà.
"Alors, voilà comment ça va se passer, dis-je calmement, Je vais te poser des questions et tu va me répondre avec précision. Oh, bien sûr, au début je ne vais pas te croire. Mais une fois que j'aurai utilisé ça, (je sortis ma barre télescopique à laser) je pourrais commencer à te croire, on deviendra comme deux bons amis. Mais une fois que j'aurais utilisé ceci, (je sortis doucement mon coutelas) je pourrais croire absolument tout ce que tu me dira. On sera aussi proche que des frères."
Le visage de Stulk se décomposa, de grosses gouttes de sueurs perlaient sur son visage. Il voyait son inéluctable mort approcher, et ce beaucoup trop vite à son goût. Je ricanai doucement. Voilà ce qui arrivait aux impudents qui croyaient bons de se jouer de Yondu Udonta. Mon pied fendit l'air et atteignit l'estomac de l'homme verdâtre avec un extrême précision. Son visage se tordit sous la douleur et il expulsa par voie oral ce que son organe digestif contenait dans un son ignoble.
"Bien, on va pouvoir commencer. Première question: où est ce que tu as mis ce que tu as cru bon de voler au grand Yondu? Je te conseille de ne pas me mentir!"
"J... je vois pas de quoi vous parler, fit-il d'un ton haineux, J'ai... rien a voir la dedans.."
"Oh? Vraiment? C'est bizarre, j'espérais vraiment que tu allais dire ça!"
Actionnant ma barre taser, je lui affligeai une forte décharge électrique et ne pu retenir un sourire de plaisir. Une odeur de chair cramée de dégagea de ce cher Stulk.
"Je disais donc, où as tu mis cette flèche de Yaka?"
"Je...je l'ai plus,répondit-il après un moment de silence, On... me l'a... pris."
"Ben voyons! Comme par hasard!"
Je m'apprêtais à lui casser quelques doigts lorsqu'il hurla:
"NON! JE TE LE JURE! JE L'AI PLUS! QUELQU'UN ME L'A VOLÉ!"
"À oui? Pas de chance pour toi, gueule de vomit..."
Sans crier gare, je sortis mon coutelas et lui coupais le pouce dans un giclement de sang. Un hurlement sortit de la bouche nauséabonde de Stulk. Au deuxième doigts, il en poussa encore un, puis au troisième il se mordit les lèvres si profondément que celles-ci commencèrent à saigner abondamment. Je le laissais reprendre son souffle avant de reprendre.
"Puis-je savoir qui t'as volé ce que tu avais toi même dérobé?"
"Une.... une sale petite garce... Une jeune fille vulpine, aux oreilles de renards... menteuse... voleuse... une sale..."
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. D'un geste vif et précis, mon coutelas lui fendit la gorge de part en part et Stulk se recroquevilla sur le sol en poussant un horrible gargouillis avant de s'immobiliser pour toujours, le visage figé dans un rictus de douleur intense.
D'un pas vif, je regagnais la surface de la planète. La jeune fille que ce regretté Stulk m'avait décrite, je la connaissais. Bien que je ne me souvienne plus de son nom, je savais qu'elle avait déjà causé du tort aux Ravageurs, volant sans vergogne des vaisseaux ou des armes. Elle était très maligne et le mensonge n'avait plus aucun secret pour elle. Je n'avais jamais pu mettre la main sur elle, par manque de temps ou d'information, mais aujourd'hui elle allait payé pour le tort qu'elle avait pu faire!
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Le secret des Raknariens
Science FictionCette histoire est basée sur la coopération de deux auteurs avec le point de vue de deux personnages. Autrement dit un auteur par personnage dans un monde semblable à celui des Gardiens de la galaxie. Nous alternerons un chapitre avec le point de v...