Traque

Chapitre 5

Hello ! Je reviens (vivante) après une absence de je ne sais plus combien de mois (c'est inadmissible >< ) pour vous donner le chapitre 5 en espérant qu'il vous plaira et en promettant la suite plus rapidement que celui-ci ^^'' 

Bonne lecture !

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Les habilleuses, maquilleuses, coiffeuses gravitent autour de nous depuis maintenant plus de deux heures pour les derniers préparatifs. Les costumes brillent de mille feux, les autres sont soigneusement ordonnés sur les portants en prévision de cinq changements de tenues. Les ingénieurs techniques vérifient une dernière fois nos micros dans l'effervescence générale et notre manager nous rassemble. Dernières directives, l'habituel speech d'encouragement, notre cri de guerre, hurlé rageusement pour nous donner du courage et nous prenons place sur les plateformes qui nous hisseront sur scène. J'attrape Jimin un quart de seconde, embrasse ses lèvres sans en abimer le maquillage et regagne ma place, à son opposé. Il me lance un coup d'œil brillant et un sourire s'évanouit sur son visage au moment où la concentration mord durement ses traits. Il a ingurgité des vitamines, surement de quoi doper son corps épuisé. Les techniciens nous font signe, la scène s'allume et les cris s'amplifient.

Il est temps.

J'enfile mes oreillettes et les bruits s'étouffent, je ferme les yeux, inspire, expire. Lorsque je les rouvre, nous sommes sur la scène. Les centaines de lightsticks étendent un ciel étoilé devant nos yeux grand-ouverts et les premières notes frappent mes tympans. Immédiatement, le rythme possède mon être.

Le concert commence avec les musiques de notre nouvel album et nous enchainons les chorégraphies en surveillant nos placements, nos gestes, notre playback. Pas question de faire une erreur, nous sommes aux Etats-Unis où notre musique grimpe face à des monstres de l'industrie musicale. Notre image doit être incomparable, nos chorégraphies maitrisées et millimétrées, nos souffles doivent être à l'unisson. Il fait terriblement chaud sous nos vestes en velours et pantalon de cuir mais l'habitude nous dispense d'en souffrir. Je mets toute mon énergie dans ce concert à grandes échelle où la salle est immense, où la fausse est extrêmement proche et les fans à quelques mètres à peine. Suga attrape une caméra et nous filme. Il offre à cette fan des images que toutes les autres lui envieront. V et J-Hope s'amusent, l'ambiance est bonne. Les fans chantent avec nous répètent Les fanchants à chaque début de nouvelle musique tandis que les gerbe de feu illuminent la scène et confond notre sueur avec les fumées colorées, l'odeur d'effort, les larmes et la joie. Je vois dans la foule des banderoles avec nos tête imprimées et je ris devant certaines de nos grimacent immortalisée sur papier. J'envoie des cœurs aux appareils photo les plus proches en fixant le plein centre de leurs objectifs avec un sourire en coin.

Je sais que la moitié de ces clichés s'ajouteront à l'immense banque d'images qui nous détaillent de la tête aux pieds chaque jour. Qui forment un motif de couleurs et de formes sur la Toile de nos ordinateurs.

Vingt-trois heures, nous somme aux trois-quarts du concert, je ne ressens même plus la fatigue tant l'adrénaline dictes mes faits et gestes. J'ai enlevé une oreillette et levé mon micro vers le ciel. J'aime les entendre chanter, j'aime ces moments de partage où Namjoon déblatère des explications sur notre nouvel album que plus de la moitié des fans connaissent déjà par cœur mais ne l'écoute que pour se délecter de sa voix grave et douce ; pour apprécier son charisme de leader. Jin ne manque pas d'inonder la salle de baisers envolés et s'extasie comme un enfant lorsqu'une poignée de fan fait mine d'être touchés en plein cœur. Je ris, transporté par l'euphorie de cette soirée.