L'Œil critique (Recueil d'articles)

"Oubi taat, Jangeu taay"

« Oubi taay, jangeu taay », ce fameux concept qui est sur toute les lèvres lorsqu'on est à l’approche de chaque rentrée scolaire. A force de l’entendre un peu partout et les medias qui nous l’impose, on finirai par croire, rien que le fait d'en parler rendrait la chose réalisable.
Prononcer pour faire que de la politique ou pas, en tout depuis quelques années, cette expression qui était absente du dictionnaire de l’éducation sénégalaise a fini par y avoir place sans aucun sens aux yeux de acteurs éducationnels.

Un projet est dit projet que lorsque les personnes qui pourraient prendre part au projet d’une manière ou d’une autre n'y sont imprégnés. « Oubi Taay, jangeu Taay » est dès lors un projet dont la réalisation va devoir encore attendre pour se faire. Parce que tout simplement rien n’est fin pour que dès la rentrée, les salles soient susceptibles de contenir les élèves.
Encore faudrait-il une bonne organisation : le corps professoral, premier acteur pour la réalisation du concept est confronté souvent à des problèmes et menaces de perturber l’année qui n'a même pas encore débuter, il faut évacuer.

Les élèves, second pilier pour un « oubi taay, jangeu taay » faisable. Il faudrait qu'une communication soit faite pour les faire comprendre que dès L’ouverture, les cours seront entamés bien avant la rentrée.
Les salles de classes sont toujours dans un état calamiteux, pas d’entretien pendant les vacances, et ces souvent ces mêmes élèves censés mettre le « oubi taay, jangeu taay » sur les rails, qui s'adonnent au « Oubi taay, set setal taay ».
L’école je ne la calcule même pas. Tellement de choses qui entre en jeux et qui font que le concept servi à chaque rentrée et qui jusque là s’arrête à la bouche de ses détenteurs ou penseurs reste dans l'utopie. Dans l’imaginaire du sénégalais. Et comme ça, on prétend faire bouger les choses.

Ce concept n'est pas prêt d’être intégré dans le système. Repensons le « Oubi Taay, jangeu taay » c’est dans l’objectivité que les choses se réaliseront et non dans le forcing.