Un goût de rébellion

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Des fois, il arrive, comme ça. Sans prévenir.

Des fois c'est juste une impression qui enfle, ou un morceau de musique ou de je-ne-sais-quoi qui provoque ce besoin de vivre. D'être moi-même, sans me préoccuper de l'avis des autres ou de la douleur ou des normes sociales ou de quoi que ce soit.

Mais mon laisser-aller est un peu extrême.

Je ne peux pas vraiment le libérer, ni en réalité, ni même en pensées.

Il est... Violent.

Quelques fois il se manifeste tout de même, quand je suis à la limite de l'imaginaire (grande lassitude, sur le point de dormir...) et je me laisse rêver...

Mais ca pourrait me bouffer. Il y aura des conséquences. C'est mieux de laisser ca dans une petite boîte pour l'instant.

Parce que, vous voyez, je ne suis pas quelqu'un qui arrive a percevoir le mal dans les autres. Je leur trouve toujours des excuses et au fond, le problème, c'est moi. La colère de ma mère, c'est moi. La dépression d'une amie, c'est moi. La faim dans le monde, c'est moi. Chaque problème a une solution, et j'aurais pu apporter chacune d'entre elles. J'aurais du apporter chacune d'entre elle. Sinon, à quoi servirais-je à part de gouffre économique pour ma famille ?

Je garde tout les sentiments rebels au fond de moi, n'etant pas capable émotionnellement de les gérer.

Mais peut-être bien qu'il y a réellement quelque chose en moi qui va finir par s'éveiller.

Peut-être qu'un jour tout va éclater, que j'aurais enfin le sentiment de colère, de haine et de deception envers quelqu'un d'autre que moi, et que ça me permettra de sortir de cette boucle infernale où tout est ma faute et où je pense ne mériter que du mal.

Mais bon, tout ça...

C'est certainement pas encore pour tout de suite.

By the way... 22h22.
Comprendra qui pourra.

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