Blacksad & Zootopie 2 : Le plan Keepers

5. Pour qui tu bosses ?

Nick
Nous avions rejoint Bogo à la salle de briefing où devait s'organiser la protection de la marche de la paix de Gazelle qui aura lieu demain. L'organisation se faisait de manière très méthodique. Judy et moi serions placés au-devant de la marche, tandis que d'autres agents encercleront le troupeau de part et d'autres. Bogo placera également des postes d'observations au sommet de la plupart des immeubles se situant à proximité de la route que suivra la marche afin de s'assurer que rien de suspect ne se produise. Mais alors que nous étions en plein milieu de l'organisation, un agent de police surgit dans la salle, nous informant qu'une explosion venait de se produire dans une vieille usine désaffectée. Judy et moi décidâmes de nous y rendre immédiatement. Nous arrivâmes à l'usine moins d'un quart d'heure après. Mais quand j'aperçus l'usine, je ne pus m'empêcher de lâcher un cri de stupéfaction. Judy me demanda :

- Qu'est-ce qu'il y a, Nick ? Quelque chose ne va pas ?

N'ayant aucune raison de lui cacher la vérité, je lui répondis :

- Ce... cette usine... c'est ici que les colliers électriques des Keepers étaient fabriqués...

Elle me lança alors un regard stupéfait et se tourna alors vers l'usine.

- Tous les événements qui commencent à s'enchaîner m'inquiètent de plus en plus... Dit Judy.

- Moi aussi, Carotte. Mieux vaut qu'on résolve cette affaire au plus vite et qu'on rentre au commissariat.

Je commençai alors à avancer vers l'usine, suivi par Judy. Il faisait très sombre à l'intérieur et nous dûmes prendre nos lampes de poche afin de ne pas nous perdre. Je connaissais bien cette usine. C'était ici que ces foutus colliers étaient fabriqués. Les Keepers s'en servaient abusivement et à mauvais escient, au point que j'en avais gardé une cicatrice autour du cou. Mais plus que cette cicatrice, c'est tout le mal qu'a fait subir le plan Keepers à tous les prédateurs qui jamais ne me quitterait. Cela faisait maintenant plusieurs minutes que Judy et moi avancions dans l'obscurité. Nous n'avions toujours rien trouvé, quand finalement, un léger bruit se fit entendre. Je tournai immédiatement ma lampe en direction de ce bruit. J'eus tout juste le temps de voir une silhouette passer au bout du couloir. Je me tournai alors vers Judy.

- Tu l'as vu comme moi, Carotte ? J'ai pas rêvé ? Lui chuchotai-je.

- Oui, j'l'ai aussi vu, poursuivons-le !

Judy et moi nous lançâmes alors à la poursuite de la silhouette. Mais alors que nous arrivions au bout du couloir, un énorme rire se fit entendre derrière nous. Nous nous retournâmes pour faire face à l'individu qui s'approchait de nous. Il s'agissait d'un rat grand et musclé, dont les poils blonds qui poussaient sur son crâne étaient rabattus en avant. Il fut bientôt suivi par trois autres rats. Comprenant ses intentions, nous nous retournâmes immédiatement mais constatâmes que, de l'autre côté, quatre autres rats arrivaient également. Judy et moi fûmes très vite encerclés. Comprenant peu à peu la situation, je me tournai vers Judy.

- Dis... Ce... ce serait pas les copains des trois rats qu'on a arrêtés hier ?

- Heu... ouais, j'crois. Enfin... Je pensais pas qu'ils avaient autant... "d'amis".

Les rats nous ayant maintenant complètement encerclés, je compris qu'ils n'allaient pas tarder à nous attaquer. Il fallait agir tout de suite. Immédiatement, je me lançai sur le rat qui me semblait être le plus faible du groupe. Je l'envoyai à terre en lui arrachant des mains le bâton qui lui servait d'arme, et m'en servis pour en frapper un deuxième en plein museau.

- Cours ! Criai-je à Judy.

L'instant d'après, nous renversâmes à nous deux les deux autres rats qui nous bloquaient l'avant du passage et nous enfuîmes.