Méditation Première

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Première Méditation.

Des choses que l'on peut évoquer dans le doute.

   Si je n'avais pas mis mes écouteurs dans mes oreilles, j'aurais sûrement entendu la porte grincer et les clefs tourner dans la serrure alors que M. Langher, mon professeur de sport, m'enfermait sans le savoir dans les vestiaires.

    Je me dirigeai vers la sortie, la musique toujours à fond, et abaissai la poignée. Mais lorsque je tentai de pousser la porte, celle-ci résista. Un nouvel essai, encore un, et je sentis une main sur mon épaule.

    Je fis volte-face, effrayée, et découvris Camille, l'une des membres de l'équipe de baseball locale :

    « Ça sert à rien de forcer Renée, M. Langher vient de nous enfermer.

    — M. Langher ! me mis-je donc à hurler pour qu'il vienne nous ouvrir.

    — Et il vient également de partir... »

    Je soupirai et regardai ma camarade, l'air désespéré. 

    A Ordnungsheim, petit lycée perdu dans la campagne alsacienne où les clichés et la hiérarchie du « popularisme » régnaient, les vestiaires de sport étaient éloignés du reste du corps de bâtiments. Personne n'était susceptible de nous entendre avant la fin de la pause de midi si les profs étaient déjà partis. À moins que...

    « Il n'y a pas d'UNSS aujourd'hui par hasard ? demandai-je avec un espoir soudain à Camille.

    — Qu'est-ce que j'en sais moi ? »

    Je la regardai l'air désabusé ; j'avais pour habitude de ranger les gens dans des cases, chose qui était très facile à Ordnungsheim. Camille, en tant que membre de l'équipe de baseball, et parce qu'elle portait plus souvent la tenue de sport de l'uniforme que la jupe plissée, était depuis bien longtemps dans la case « SPORTIVE ». 

    Mais allez lui expliquer tout ça sans passer pour la « BIZARRE ». 

    « Bon eh bien... On est condamnées à rester enfermées ici jusqu'à quatorze heures du coup ? demandai-je dans un soupir.

    — Je crois bien. », me répondit-elle en se laissant tomber sur l'un des bancs du vestiaire.

    Elle se mit à fixer le mur face à elle, et moi à l'observer. Elle avait de grands yeux bruns qu'elle n'avait pas maquillés à cause du sport ce matin. Son nez était légèrement retroussé et lui donnait, avec ses oreilles un peu pointues, un vague air de lutin.

    Mais la chose qui retint le plus mon attention furent ses cheveux.

    Courts.

    Bleus.

    Et si je l'avais mise dans la mauvaise case ? Il fallait que je m'en assure. Je détestais le moindre point d'interrogation dans la répartition de mes cases...

    « T'es lesbienne ? »


[hello les copains !

comment allez-vous ?

je tenais juste à préciser dans cette NDA que la dernière réplique n'est pas homophobe.

mais comme la suite ne sera postée que demain, vous ne pouvez pas le savoir tout de suite c: alors je prends mes précautions pour éviter d'être attaquée dans les commentaires à ce propos x)

oh et au passage, cette histoire sera vraiment très courte, et updatée tous les jours ! (pendant 6 jours lol)

bonne journée ~

flo]

Méditations pas trop physiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant