Salutation lecteur ! Non ceci n'est pas une nouvelle histoire mais un challenge ! Toi qui sait que je ne sais pas écrire de la romance, je me lance dans ce concours d'halloween organisé par RomanceFR très court pour apprendre à aimer la romance à nouveau ! Tu pourras lire et même rire de mes âneries car avant tout il faut savoir se faire plaisir ♥ !
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Le couteau en céramique tranche brusquement le potiron, entaillant la table en bois par la même occasion. J'y suis allé tellement fort que j'ai du mal à le sortir de là. Comme Arthur face à l'épée d'Excalibur, je saisis le manche à deux mains et le tire de toutes mes misérables forces. Pendouillant de tout mon poids sur l'objet tranchant, il finit par se retirer pour s'envoler tout droit vers le mur et poignarder la nouvelle tapisserie de maman. Conclusion, tenter une tarte aux potirons pour la fête de ce soir est une très mauvaise idée.
Je n'ai pas le temps de récupérer le couteau qu'il finit par tomber sur le carrelage, je serre les dents en espérant qu'il ne vient pas de briser le sol ou même de casser. Je retombe lasse sur ma chaise, observant les débuts de ce qui aurait pu ressembler à une belle tarte faite maison. A la place, je me retrouve devant un énorme potiron à moitié entamé, plus laid et hideux que toutes les citrouilles que mon père a exposé dans le jardin.
Ce dernier passe justement dans la cuisine, son éternelle tasse de café froide et son journal dans les mains. Il enjambe le couteau, ignore la scène de crime qui s'étale sur la table et glisse sa tasse dans le micro-ondes. Quant à moi, j'observe pour la énième fois mon carton d'invitation, Jack dit Jacky organise une fête sur le thème d'Halloween ce soir. Tout absent sera sévèrement ridiculisé au lycée, il est hors de question que je deviens la risée de ce lieu pour une fête grotesque, commerciale et par-dessus tout énigmatique. Deux consignes, être déguisé pour ne pas être reconnu et retrouver la personne portant le même numéro que soi sur son carton d'invitation. Quelle chance j'ai dégoté le numéro 13.
– Tu prépares quelque chose pour ton frère ? me questionne mon père en buvant une longue gorgée de sa boisson réchauffée.
– Pourquoi faire ?
– Parce que tu es censée rester avec lui ce soir, tu n'as pas oublié l'anniversaire de tante Agathe où ta mère et moi sommes...
Je le coupe d'un geste de main en bondissant sur mes jambes, la chaise manque de justesse de finir dans le même état que le couteau. J'observe mon père, tente d'abord un regard furieux, puis plus doux imitant un merlan frit juste sortir de la mer.
– Flo a quatorze ans, il saura très bien se gérer tout seul.
– Il passe une période difficile Fleur, je préférerais que tu restes avec lui, au moins ce soir.
– Il est en crise d'ado, il fume des joints à en tuer les plantes du couloir, il n'a pas besoin d'une nounou, mais d'autorité.
– Je ne changerai pas d'avis Fleur, affirme mon père.
Il conclut brutalement trop courte conversation, mais je ne veux pas rester là. Je vais aller marchander avec ce petit con de Florentin pour avoir aussi le droit de sortir. Discrètement, j'entre dans sa chambre plongée dans le noir, ça sent le tabac froid, mélangé à l'odeur d'une vieille bière qu'on a renversée au sol.
Mon frère est avachi dans son immense fauteuil de bureau, le dos incliné au maximum, casque sur les oreilles, clope au bec, manette dans les mains, il est en train d'insulter à haute voix son coéquipier. J'aperçois des flashs sur l'écran, des militaires, du sang, des endroits désaffectés et enfin un énorme game over sur l'écran.
Mon cadet balance sa manette sur son lit en raillant bruyamment, il m'aperçoit enfin sur le seuil de la porte, retire son casque et tire une longue latte de sa cigarette en me défiant du regard.
– Tu veux quoi Cactus ?
Oui sa nouvelle lubie c'était de changer mon nom de Fleur en toute autre plante ridicule comme Géranium, Pissenlit et j'en passe.
– Dix balles et tu dis à papa et maman que j'étais avec toi ce soir.
– Vingt, sœurette, je ne suis pas le trafiquant du coin.
– Quinze et je rentre à minuit !
– Ok si à minuit et dix minutes tu n'es pas là, je mets le feu à la baraque, conclut-il en laissant tomber ses cendres au sol et soufflant un épais nuage de nicotine dans ma direction.
Quel crétin celui-là, il a dû se faire adopter, pensé-je en refermant brusquement sa porte de chambre.
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J'espère que ça vous a plu 0:) ♥ je rajoute très vite la suite !
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Ma Poissarde Bien-Aimée ( Nouvelle )
ChickLitLa poisse c'est exactement le mot parfait pour définir Fleur, en plus de la maladresse, la demoiselle ne sait pas mettre un pied devant l'autre. Entorse, blessures, accidents ménagés et bien pires, Fleur n'a définitivement pas de chance et ce n'est...