All my mind

Une douleur mentale ou physique?

C'est ma première année au lycée. Je dois prendre un bus, avec pleins d'inconnus.

Vous vous demandez pourquoi je ne suis pas avec mes amis? Tout simplement parce que ce n'est pas mon lycée de secteur, j'ai choisi une option, m'éloignant de mes amis, qui allaient dans d'autres lycées (d'autres ayant pris des options, mais différentes des miennes).
Bien-sûr je connais deux trois personnes dans ce lycée: deux personnes de mon ancien collège, et par chance un de mes amis d'enfance rentre en seconde lui aussi, et dans le même lycée que moi (c'est son lycée de secteur).

Je disais donc, je monte dans le bus, présente ma carte de bus au chauffeur tout en le saluant brièvement, puis je cherche une place à l'avant, côté fenêtre, branche mes écouteurs et lance ma playliste "jpop". J'aime beaucoup écouter de la musique, ça me permet de me renfermer dans ma bulle, de m'évader. Si bien que je ne fais pas vraiment attention au trajet qui passe, au bus qui se remplit au fur et à mesure du trajet.

Nous arrivons au dernier arrêt de la ligne avant le lycée, le bus est vraiment remplit. Il ne reste plus beaucoup de place et une jeune fille monte dans le bus. Elle me demande si elle peut s'asseoir en souriant, je lui réponds positivement en lui rendant son sourire. Je la détaille du regard, étant de nature curieuse. Elle est plutôt petite, les cheveux mi-longs, avec une coloration bordeau, et du maquillage plutôt prononcé, mais ça ne me dérange pas, le maquillage s'accordant parfaitement avec son style (plutôt sombre) et sa peau mate. Niveau vestimentaire, elle porte un legging noir et une veste Attack On Titan bleu foncé (que j'ai toujours voulue avoir). Je décide de lancer une conversation avec elle, étant intrigué par sa veste. Je lui dis que j'ai regardé ce manga, que j'affectionne particulièrement. Nous discutons du manga tout le reste du trajet, j'apprends qu'elle est en terminale, dans mon lycée (mon bus dépose les élèves à deux lycées différents). On descend du bus et elle me dit que si jamais j'ai besoin d'aide, elle est prête à me rendre service. J'acquiesce en souriant, ravie.

La journée passe, je découvre mon lycée, ma classe, qui a l'air plutôt sympathique et bosseuse, mes professeurs.... La journée passe plutôt vite. Je sympathise rapidement avec sa quelques personnes de ma classe.

À la sortie des cours je prends à nouveau le bus et elle s'installe à nouveau à côté de moi. Nous discutons de différents sujets, apprenant à nous connaître.

Le temps passe, il est devenu comme un rituel de s'installer à côté, de parler de choses futiles. Cette fille est très joyeuse, nos passions sont les mêmes et chacune de nous étant curieuses, nous apprenons de l'autre.

Je sais que cette fille a un lourd passé, que ses parents n'acceptent pas trop son orientation, mais nous évitons de parler de ce genre de sujets, je ne veux pas enfoncer le couteau dans la plaie. C'est elle qui décide quand nous parlons de ça, et, petit à petit, j'apprends à connaître cette facette triste qu'elle cache au fond d'elle.

Un jour, nous parlons d'un sujet pas forcément joyeux, mais qui vaut mieux éclaircir: la dépression.

Ce sujet est connu de mon amie, l'ayant traversée. Un coup. Elle aurait eu des problèmes assez jeune, principalement sur son orientation, mais aussi sont style particulier. Car elle a un style mélangeant le métal, gothique, gothique Lolita... Tout ce qui est sombre, l'enfermant quelque peu dans sa bulle, loin de moi. Deux coups. Nous parlons ensuite de ce à quoi mène la dépression. Drogue(trois coups), crusification (quatre coups)...

Et elle me dit que la plupart, elle les a fait. Tout s'effondre. J'étais mal. Pour elle. De ne pas la connaître avant. De ne pas avoir pu laider. De voir ses cicatrices, qui ne partiront jamais. . De ne pas pouvoir la rassurer. D'être impuissante face à tout ça. De se décevoir. D'apprendre que lorsque moi, je souris, ris, aime, d'autres tombent dans la dépression. Surtout lorsque ces personnes sont des proches.

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Voilà, je sais que ce n'est pas très joyeux, mais je tenais à écrire ce texte, pour vous montrer que, derrière un sourire innocent, peut se cacher une tristesse infinie. Il faut faire attention à son entourage, le protéger, le chérir.