Chapitre VI

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À Paris.

Dans la nuit alors que les enfants étaient à présents endormis, Jacob ainsi qu'Anca se trouvaient tous deux au sein du salon. Celui-ci d'un air inquiet se tenait debout derrière Anca assise sur le sofa. D'un regard attristé elle gardait ses yeux rivés sur télévision qui diffusait les informations provenant de Pantama. Uniquement de violentes images sur la situation du pays étaient diffusées.

« Anca, je suis..., s'exprima de manière très désolante Jacob.

- C'est pour ça que tu as tenu qu'on vienne ici ? Lui demanda Anca avec tristesse. Jacob l'approcha et s'assit face à elle.

- Je suis..., lui répondit-il n'arrivant à placer un mot.

-...Sois pas désolé, lui dit Anca qui lui coupa la parole. Pourquoi tu serais désolé alors que la seule chose que tu as voulu faire est de protéger ta famille, notre famille, pourquoi je t'en voudrais. Je me rappelle que j'ai vu des enfants mourir à Bobounssou pendant la guerre qu'on a survécu, je veux pas voir ma fille Cyriana vivre la même chose, ni même mes bébés, lui dit-elle les yeux remplis de larmes.

- Arrête, Anca j'aime pas te voir pleurer, lui fit Jacob qui posa une main sur sa joue.

- Dis-moi, ils vont bien là-bas ? 

- J'ai appelé Madou, il a dit qu'il a fermé le portail et ils ont instauré un couvre-feu.

- Oh mon Dieu, ça va recommencer comme à Bobounssou, je veux pas qui leur arrive ça encore, lui dit Anca. Emmène l'argent à Madou et dis-lui de partir à Bobounssou le temps que tout ça se calme,

- Je lui ai proposé la même chose, mais il m'a dit qu'il allait rester mais envoyer sa femme et sa mère ainsi que ses frères là-bas.

- Depuis quand Madou est devenu un guerrier ? Lui demanda Anca.

- Il n'est pas comme sa petite sœur ? Lui demanda Jacob qui se mit à sourire. Cela fut contagieux pour Anca qui le fit de même.

- Te moque pas de moi, lui répondit Anca. Ce faux type de président, si on avait réussi avec Erwan à le faire virer, tout ça ne serait pas arrivé, le pays coule sur ses mains, l'économie, l'état n'a presque même plus d'argent, il n'y a que dans le sud que les choses avancent, tout ça grâce aux dons d'Erwan et à la construction des nouveaux quartiers, ce n'est même pas le président qui a fait ça, mais un autre, tu t'en rends compte ?

- Je sais, je sais, lui dit Jacob qui caressa ses bras pour la détendre.

- Je me souviens à l'époque de ce que m'a dit Abass... », dit Anca qui refroidit Jacob qui s'arrêta dans ses gestes et prit un air pensif. Mais cela ne freina en rien Anca dans ses paroles.

« Que leur seul objectif pour devenir chef d'état était d'être puissant, et se faire de l'argent sur le dos de leur peuple. Ils n'ont aucune pitié et aucunes âmes, rien de tout ça Jacob. On doit le faire dégager de son siège, mais je sens que le sang va beaucoup couler sur Pantama et j'ai peur de ça, lui avoua-t-elle. Il n'y a pas un moyen d'arranger ça, pour éviter le conflit et le faire de manière pacifique ? Lui demanda-t-elle droit dans les yeux. Jacob la regarda droit dans les yeux.

- Tu veux l'avis de ton mari ou celui d'un militaire ? 

- Les deux.

- Ton mari, te dira, qu'il faut garder espoir, qu'en priant ça va aller, mais le militaire te dira, que c'est très risqué, que cela pourrait péter en une fraction de seconde et faire très mal ».

Anca soupira et se blottit contre lui tout en le prenant dans ses bras.

« On va alors beaucoup prier alors, beaucoup prier », lui répondit-elle.

Anca IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant