Chapitre XIX

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Hyojin ainsi que Mohamed étaient pris au piège dans une étrange pièce. Ils avaient face à eux une bombe qui pouvait exploser d'une minute à l'autre. Mohamed ne quittait pas celle-ci des yeux afin de chercher une solution.

« Je viens de comprendre, c'est ce qu'ils cherchaient à savoir », s'exprima Hyojin les yeux à moitié ouvert dans les bras de Mohamed. Elle était au plus mal et profondément blessée.

« De quoi tu parles ? Lui demanda Mohamed.

- Le gars à lunette, Malik, il m'a fait comprendre qu'ils avaient un truc contre Erwan, je cherchais à savoir ce que c'était, c'était une femme qui était emprisonnée dans une prison, j'ai beau avoir cherché, et comprendre, je pense savoir qui elle était vu qu'ils étaient si confiants.

- Quoi ?

- La mère d'Erwan, elle est toujours en vie, ça fait un peu plus de vingt ans qu'elle est enfermée et retenue prisonnière par le président, je voulais continuer à espionner, pour la retrouver, j'ai tout foiré comme d'habitude », dit-elle en se morfondant. Hyojin émit un gémissement de douleur en raison de son bas de son ventre qui lui faisait souffrir.

« Ne t'accuse pas pour rien, c'est ce qui te fait encore plus mal », lui répondit Mohamed qui posa une main sur son ventre. Il sautilla en sentant un mouvement provenant du bébé dans le ventre.

« Il a bougé ! S'exclama-t-il.

- Je l'ai senti la première imbécile », lui répondit Hyojin toujours dans ses bras et étant sur le point de s'endormir.

« Réveille-toi Hyojin, c'est pas le moment, lui dit Mohamed qui lui tapota sur la joue.

- Je suis fatiguée.

- Si tu dors, tu le verras pas Hyojin.

- Momo, pourquoi tu me fais ça ? Lui demanda Hyojin qui se mit à pleurer.

- Tu me fais confiance ?

- Non, t'as voulu me tirer une balle je te rappelle ».

Mohamed retira la veste qu'il portait et la posa au sol. Sur celle-ci il posa délicatement Hyojin dessus.

« Regarde seulement, lui répondit-il avant d'approcher la bombe qu'il se mit à manipuler.

- Qu'est-ce-que tu fou ?

- T'as oublié, le métier que je faisais ? », lui répondit Mohamed concentré sur son objectif tout en manipulant les touches de la bombe.

En ce même moment à Pantama.
Erwan fit une apparition des plus surprenantes devant la grande demeure du président Paul Esso. Celle-ci était encerclée de journalistes ainsi que de militaires. Tous s'interrogeaient à savoir ce que cet homme faisait devant la maison de la personne qui était sans aucun doute son ennemi.

« Qu'est-ce qu'il fait ? », demanda un journaliste. Erwan avança jusqu'au grillage les mains dans les poches, mais un militaire lui bloqua la trajectoire.

« Vous pouvez pas passer, dit-il à Erwan dont le regard restait inexpressif.

- Dites à votre président, que je suis venu lui apporter mon soutien, c'est pas ce qu'il voulait ? », déclara Erwan qui lança un regard très effrayant au militaire. Tous deux restèrent figés à se fixer. Les journalistes autour s'acharnèrent afin de prendre chaque cliché et photo d'eux.

« Le président a ordonné qu'on le laisse entrer », informa un militaire qui arriva près de son supérieur qui confrontait Erwan du regard. Le grillage de la demeure se fit ouvrir pour Erwan. Il entra à l'intérieur avant de s'aventurer dans la maison. Il s'agissait d'un immense salon sophistiqué, vide et calme. Erwan parcourut un couloir et finit par arriver dans une tout autre pièce dans laquelle se trouvait le président Esso assis sur son fauteuil. Il accueillit Erwan avec un grand sourire.

Anca IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant