1. Le Départ

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«Ne le laissez pas s'échapper ! hurlaune voix à ma droite.

Comment ?Non... Pourquoi ?

Jecours le plus vite possible sur cette terre mouillée, les cheveuxébouriffés et le visage écorché. J'ai peur... Toute la puissancedans mes jambes est réservée à cette course sans fin. Où est maporte de sortie ? Je sens encore la corde me brûler le coumalgré son absence... Si je reste, je vais mourir. C'en est fini demoi. De mon avenir... De ma meute...

Mespieds nus frôlent la terre à chaque foulée, plus vite que la normene le pourrait... Mais ce n'est pas encore suffisant. Je sais qu'ilssont trop près pour que je me relâche...

D'uncoup une ombre passe devant moi et je m'arrête de peur. Ils m'ontretrouvé ? Ils m'ont vu ?

Inquiet,je regarde tout autour de moi, aux aguets. Mais il n'y a plus aucunbruit. Tout est devenu silencieux. Plus aucun bruit de chiens mecourant après, aucun garde hurlant que je suis dans un coin ou dansun autre...

Eten un instant, la douleur. Mes genoux me lâchent et je pose une mainsur mon ventre avant de la relever vers mes yeux... Du sang. Ça faitmal... vraiment mal... Pourquoi je ne l'ai pas sentie ? Mesmaîtres sont aussi de bons chasseurs.. De très bons chasseurs.

Lesyeux d'un enfant croisent les miens alors que des bras passent sousmes aisselles pour me tenir et me soulever du sol. J'entendsvaguement des adultes parler mais mes yeux sont toujours rivés surl'autre enfant. Il a une main pleine de sang dégoulinant vers le solet des ongles bien trop longs et bien trop pointus pour êtrenormaux. En dessous de son autre bras, une peluche en lapin rose avecdes yeux rouges qui semblent aussi dépourvue de vie que cetenfant...

Monstre ?Oui, tu es un monstre... Je te hais... je te hais... MEURSMONSTRE ! »



Legarçon se réveilla en sursaut, trempé de sueur, se redressantimmédiatement assis sur son lit... Encore ce cauchemar... Ce stupideet horrible cauchemar... Il revenait presque toutes les nuits... Entemps normal, ce n'était qu'une fois par mois, les soirs de pleinslune. Mais depuis plusieurs jours, il ne pouvait plus fermer l'œilsans craindre de se faire réveiller par ce rêve.

Ilse leva de son lit et prit d'un verre d'eau posé sur son bureau. Sesyeux atterrirent sur un papier en plein milieu de celui-ci... ParkChanyeol,lui, admisà l'école de prestige St Richelieu. Pastrès coréen comme nom d'école.

Ilne savait pas pourquoi il avait été sélectionné. Ce n'était pasune école qui recrutait particulièrement des sportifs comme lui etmême si cela avait été les cas, malgré son bon niveau en basket,son équipe n'avait jamais gagné un match, donc pas de quoi s'yintéresser. Il n'avait pas grand chose de terriblement génial. Ilétait moyen en cours, plus grand que la moyenne, roux ce qui estrare pour un coréen et plutôt beau garçon, mais pas de quoi àmouiller des petites culottes. Et puis, il n'avait jamais entenduparler d'une école qui sélectionne sur des critères physiques.

Non,à vrai dire, tout ce qu'il savait de cet endroit, c'est que lesélèves étaient spécialement intelligents et surtout trèsinvisibles. En effet, il ne les avait jamais vu même s'il habitaitjuste en bas de la colline où se trouvait le pensionnat de cetteécole.

Alorspourquoi y aller ? Premièrement, une école comme ça qui vousfait une offre, même en plein milieu de l'année scolaire, ça ne serefuse pas, lui avait expliqué sa mère... Et deuxièmement, iln'avait plus vraiment le choix. Puisque depuis que son lycée actuelavait été mis au courant de la nouvelle, par on ne sait qui, ilsl'avaient renvoyé sans aucune explication. Il n'avait donc plusvraiment le choix de sa venue dans cette nouvelle école.

Oh My WerewolfWhere stories live. Discover now