Restauration X Et X Maux

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PDV Killua

Je ne suis pas retourné à l'école depuis trois jours, et je n'ai toujours pas reçu de nouvelles de Gon. J'ai éteint mon téléphone depuis cette horrible fin de soirée, n'ai pas manger, n'ai pas bouger. Je suis resté dans mon lit à fixer le plafond immaculé et pourtant si sombre qui s'offrait à moi. S'éclairant, s'assombrant avec le temps et l'heure. Je ne bougeais pas, pas pendant trois jours jusqu'à maintenant. Gon me manque. Mais je veux vomir en pensant à Retz qui sera toujours bel et bien là. Absent dès le début de l'année scolaire, ha. Je n'ai pas dormi non plus, je fixais juste mon plafond. Peut-être que je suis en train de pleurer. Je m'en fiche, au fond. Je dois juste calmer mes envies meurtrières. Si je venais à lui faire du mal, je ne sais pas ce que Gon ferais. « Killua, va-t'en. Ne t'approche pas d'elle. Ne la blesse pas de nouveau. », qu'il m'avait dit. Mais Gon, si je n'ai plus le droit de l'approcher, je ne pourrai plus t'approcher à l'avenir. Peut-être que je ne pourrai plus l'approcher, peut-être qu'il ne voudra plus de moi. Si cela arrive un jour, je la torturerai jusqu'à ce qu'elle me supplie de la tuer. Ah... Ce serais tellement beau. Quoi que je fasse, je suis faible. Et je sais que je ne fais qu'y penser. Une larme coula clairement sur ma joue cette fois, larme que j'essuya rapidement, en sentant ensuite mon oreiller trempé et froid, de part et d'autre de ma tête. J'étais bel et bien en train de pleurer.

Je me redresse finalement et regarde mon téléphone de loin, au sol. Je l'avais lancé en rentrant, ainsi que toute les affaires présente à ma disposition. Je le fixe un instant avant de me lever et de le ramasser. Je me sens faible... Je le rallume et émergea en même temps. L'heure s'affiche, il est 5h34 du matin. J'entre mon code pin puis sentis directement mon téléphone vibrer de manière anormale. Le nombre d'appel manqués s'élève à plus de 50, et le nombre de message était même plus important. De quelle personne ? De Gon. Il y en avait aussi d'un numéro inconnu, mais je ne m'en préoccupais pas pour l'instant. Gon ... Il a quand même pensé à moi ? Malgré tout ce que je lui ai fait ? Dans chacun de ses messages que j'ouvrit un par un, il demandait de mes nouvelles, écrivait mon nom avec plusieurs points d'exclamations, comme pour m'appeler, me crier après. Voir ça me réchauffa un peu. Devrais-je aller en cours aujourd'hui ? Je vais me faire allumer, mais je pourrai rassurer Gon... Je vais y aller. Je souris finalement en pensant à lui, et ferme les messages. Je me tourne ensuite vers les messages du numéro inconnu.

« - Hey Killua. C'est Biscuit, tu te souviens ? Gon m'a donné ton numéro comme il nous a vu parler à la cantine. Je suppose que tu n'es pas venu à cause de Retz, je me trompe ? On a remarqué qu'à cause d'elle, la relation que toi et Gon avais a bien changer. Rassures-toi, je crois que je la déteste autant que toi. »

Premier message de sa part, wouah. Si je m'y attendais. Et ce « on », elle parle sûrement de ses amies. En tout cas je ne savais pas qu'elles nous surveillaient autant depuis l'année dernière, malgré ce que j'ai pu entendre lundi à la cantine. J'ouvris le deuxième.

« -Killua, tu sais, Gon n'est plus vraiment le même depuis que tu es parti. Certes, il reste toujours avec Retz, qui le colle comme si ça vie en dépendait, mais Gon, dès qu'elle cesse de lui parler, son expression change. Et on ne peut qu'en sortir de la tristesse. Tu devrais vraiment revenir avant que Retz ne fasse quoi que ce soit Killua... »

Au fond, elle peut faire ce qu'elle veut, Gon m'empêchera de lui faire quoi que ce soit. Elle est fragile, gnagnagna, « ne la blesse pas ». Ce genre de chose.

« - Tu lui manque, et c'est flagrant. Reviens au plus vite, ou contacte-le s'il te plaît. »

Je ne sais pas pourquoi elle s'acharne tant à ce que je lui reparle, mais au fond ça me fait plaisir. Seulement, même si je veux le revoir, mon cœur a peur de souffrir. Il m'a fallu si peu de temps pour faire s'envoler le bonheur de trois mois de sublimes vacances. Un jour a suffi à me faire pleurer. Qu'en sera-t-il de deux si Retz me mène la vie dure, surtout après ce qu'elle m'a dit ? Je ne veux pas le savoir. Souffrir à cause d'une personne sans pouvoir rien y faire est horriblement douloureux. Et même si je savais que Gon me faisait un effet que personne d'autre n'avait, qu'il exerce sur moi un pouvoir que personne d'autre ne peux exercer, je n'aurais jamais cru avoir aussi mal émotionnellement. Je pensais que la douleur physique faisait bien plus mal qu'une peine d'amitié. Et pourtant j'ai eu l'impression que l'on m'avait arraché le cœur, et que mes larmes étaient faites de sang qui me vidaient d'émotions et m'accompagnaient lentement vers un sommeil mérité. Pour cette fois, je crois que je vais devoir me forcer à mettre ma peur de côté. Gon n'est pas Illumi non ? Il ne peut me manipuler, et c'est le seul qui me rend heureux. Je dois aller le voir.

Je sortis de ma chambre et pris une douche froide, qui me réveilla bien plus rapidement que je l'aurais pensé. Mes muscles étaient endoloris, j'avais des cernes incroyablement grands, et malgré être rester allongé pendant trois jours non-stop je ne me sentais absolument pas reposé. Pas étonnant en même temps, il fallait que je m'y attende. Je sors de la salle de bain pour aller dans ma chambre, m'habillant dans la pénombre pour ne pas ruiner ma rétine avec le soleil qui commençait à se lever. Ce soleil que j'étais capable de regarder les yeux grands ouverts il y a trois jours, que je ne peux plus regarder sans avoir mal aujourd'hui... Six heures arriva très rapidement, et je fus rapidement habillé. Si Gon à garder nos habitudes, il devait être lever. Mon téléphone qui s'alluma dans l'obscurité de ma chambre confirma mes pensées.

« - Killua... S'il te plaît... Vient... »

J'arrive, Gon. Je prends mon téléphone que je mets dans ma poche, prend mon sac ne contenant que deux ou trois cahiers, et sortit de chez moi, ignorant de nouveau Gotoh qui avait plusieurs fois tenter de me contacter, alors que je l'avais totalement ignoré. Avant de sortir néanmoins, je lui souris.

« - Je vais bien, d'accord ? Rassure ma mère. »

Je ne dis rien de plus et sort en fermant la porte derrière moi, puis marcha vers chez Gon. Je me demande qu'elle réaction il aura en voyant mon état. Tout le long de la route, je baissais la tête. La lumière me faisait mal aux yeux, et à trop la fixer j'allais attraper un mal de tête que je ne désirais pas. J'arrivais devant chez lui assez rapidement, et resta bloquer devant la porte sans oser toquer. Qu'est-ce qu'il me dira ?... Sera-t-il énerver contre moi ? J'hésite un bon moment avant de me décider à toquer, mais avant même que je ne touche la porte, elle s'ouvris, et c'est un Gon en larme qui me serra le cœur qui me sauta au coup en me faisant tomber.

« - Killua !!... Pourquoi !!... Pourquoi tu ne me répondais pas !!... Il se redresse pour pouvoir me voir, toujours au-dessus de moi. Tu t'es vu ?!... Qu'est-ce que tu as fait pendant ce temps !... Tu as une mine horrible !!...
- Rien Gon... Je n'ai rien fait.
-... Killua, vraiment... »

Il ne dit rien d'autre et vient me serrer, comme il ne l'avait jamais fait. Je me mis à pleurer sans changer d'expression, mais c'est en le serrant à mon tour que mon visage se mis à se décomposer. Je lui ai fait mal, je l'ai blessé... Et je ne voulais pas de ça. D'un côté, ça me fait du bien de savoir qu'il a souffert. Je lui ai manquer aussi, et ça me rassure. On reste un bon moment au sol, lui me serrant, et moi profitant de sa chaleur, tout en pleurant ensemble, et après s'être calmer, Gon se redressa de nouveau pour me regarder dans les yeux comme il sait si bien le faire. Je ne sais pas s'il a autant souffert que moi, je ne sais pas si mes yeux traduisent ma tristesse, mais la sienne est trop visible, et c'est d'autant plus douloureux.

Let me sleep.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant