27 juin 2015, 18h13 :

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       Je me réveillai, dans l'herbe, en nage, complètement affolée. J'eus tout de suite le réflexe de vérifier que je n'avais rien à la main. Mon livre. Non. Plus rien. J'avais rêvé, ou plutôt cauchemardé. Pour une fois, ça semblait clair. J'essayai de me persuadé que la soirée d'hier soir, elle aussi, sortait de mon imaginaire. En tout cas, c'est ce que je voulais. Je rentrai, oubliai ce cauchemar étrange.

Une fois chez moi, mes parents, quand ils me virent, m'appelèrent :

Papa- Anna, ce soir moi et ta mère on travaille. Vu ce qu'il s'est passé hier, on se dit qu'il vaudrait mieux que l'on appelle quelqu'un pour ne pas te laisser seule ce soir. Qu'en dis-tu ?

Moi- Mais non voyons ce n'est pas la peine, je sais me gérer seule quand même.

Maman- Vu ce qu'il y a sur ta main droite, je ne te dirais pas capable de te gérer seule, non.

Moi- Mais ça ce n'est rien, j'ai du me faire mal pendant la nuit rien de plus. Maman, je te promets que je ne me suis pas fait ça volontairement. Pourquoi je l'aurais fait d'ailleurs. Je ne ressens pas le besoin de me suicider, tu n'as rien à craindre. Partez travailler en paix. Je vais bien, et je suis tellement fatiguée que je ne ferais pas long feu ce soir.

Ça avait l'air de les avoir convaincu, ils échangèrent des regards, histoire de se mettre d'accord.

Papa- Bon, très bien, on te laisse seule pour ce soir. Moi il faut que j'y aille, je vais être en retard. Bisous.

Il prît sa veste, ses clés, échangea un baiser avec ma mère, m'embrassa sur le front puis partit.

Maman- Il faut que j'y aille aussi moi. Bon, pour ce soir tu peux te faire à manger ou sinon il reste des lasagnes de ce midi, comme tu préfère. Tu pourras juste me mettre la machine à laver en route s'il te plaît ?

Moi- Oui pas de soucis. Bisous maman, à demain.

Maman- A demain chérie. Pas de bêtises, sois sage.

Moi- Mais oui ne t'en fais pas. A demain.

Ils étaient tous deux partis, me laissant une fois de plus, seule chez moi. Mes parents étaient tous deux chirurgiens, et en ce moment, ils travaillaient beaucoup de nuit. Ça ne me dérangeait pas plus que ça étant donné que ça me laissait des soirs seule et tranquille dans le calme.

Pour ne pas l'oublier, je fis le linge maintenant. J'allumai la machine. Je cherchai la lessive quand un étourdissement me prit. Il avait été violent mais court. Mais très violent. Je me dépêchai pour aller vite rejoindre le canapé. J'avais réussi à faire tomber un peu de lessive par terre, alors après avoir bien lancé la machine, je pris une éponge pour nettoyer. Cette lessive sentait vraiment bon. En regardant la machine de près, je crus voir que l'eau était rouge vive. Je pensais que j'étais peut être trop proche et me recula. Mais j'avais bien vu. L'eau était vraiment rouge écarlate. Comme la couleur de... du... du sang... Je n'en revenais pas. Je pouvais faire n'importe quoi, ce sang subsistait dans mon esprit, sans que je ne parvienne à savoir pourquoi. J'essayai donc de me dire que mon étourdissement était si fort qu'il m'avais faite halluciner. Du moins c'est ce que j'espérais... En fait je n'étais sûre de rien. Je m'allongeai dans le canapé. Espérant que tout se calme et que quand je me relèverai, l'eau de cette machine à laver aura reprit sa couleur habituelle.

Nuit D'horreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant