27 juin 2015, 23H32 :

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BAM !!

Ma fenêtre venait de claquer. J'avais du oublier de la refermer en allant me coucher, j'étais tellement fatiguée. Je fermai ma fenêtre et, constatant que je n'avais pas non plus fermer la porte, je voulu le faire. Mais en mettant ma main sur la poignée, je les réentendus. Ces bruits de la veille au soir. Ces bruits que je n'avais pas réussi à comprendre. Ces bruits que je pensais, ou du moins espérais, qu'ils ne soient que le fruit de mon imagination, ces bruits étaient bien revenus. Et à ce moment précis, sans que je ne saches pourquoi, j'eus envie de pleurer. Une envie aussi subite que douloureuse. Elle ne fut pas bien longue, mais elle avais été dure à encaisser. J'avais envie tout simplement d'aller dormir, mais j'étais effrayée. Alors c'était reparti pour un tour, il fallait que je redescende, et cette fois-ci il fallait que j'aille plus vite. Je voulais savoir, j'en avais besoin. Pourquoi ? Parce que je ne pouvais plus dire que ce n'était qu'une illusion. Une fois oui mais pas deux. Puis au fond, j'avais aussi ce besoin de me prouver que je n'étais pas folle. Je me dirigeais donc vers la chambre de mes parents, repris la batte de base-ball de mon père, et ensuite commençai à descendre les escaliers, tout cela en tremblant comme une feuille. J' avais envie de sortir de cet escalier à toute allure et tout découvrir, mais j'avais l'impression que plus je descendai, plus je frôlai la crise cardiaque. C'était insoutenable. Comme l'autre soir, j'avais l'impression que l'on me soufflai dans le cou. Je m'arrêtai, me retournais, mais bien évidemment rien. Je repris mon courage à deux mains et, haut les cœurs, je descendis d'une traite tous les escaliers. J'étais sur le sol, plus apeurée encore que la veille, car cette fois-ci, les chuchotements n'avaient pas disparus. Ils venaient de mon salon. J'allais enfin savoir. Mais si ces chuchotements provenaient bien de personnes vivantes, en me voyant, elles allaient s'en prendre à moi...

Mais ce n'est pas possible ? Que faire ?

Le téléphone fixe se trouvait dans la cuisine... Appeler la police ? Peut-être, mais il fallait que je sois la plus discrète possible. Je me dirigeais donc en direction du téléphone, le pris, et pour ne pas que l'on m'entende parler je m'enfermais dans le garage, dont la porte était à côté du frigo. Je composai le numéro, priai pour sortir de là vivante. Quand on décrocha, à l'autre bout du fil, j'entendis la voix d'une femme, puis elle me demanda :

- Qu'elle est votre urgence ?

- Il y a des gens que je connais pas chez moi, j'ai besoin d'aide, j'ai peur.

Et là c'était partit. Je me mis à pleurer, quelques larmes puis de grands sanglots. J'en avais eu besoin.

Puis elle me dit que je ne devais pas m'en faire, que les autorités allaient arriver très vite. J'espérai que quiconque viendrait me sortir de là. Je n'en pouvais plus...

A peine trois minutes s'étaient écoulées. Je n'entendais plus rien, plus un son, c'était le vide. Je sortis ma tête par l'entrebâillement de la porte. Je n'entendais vraiment plus rien. Je sortis donc doucement, avançai dans ma cuisine à pas de velours jusque dans l'entée. Il y avait un silence à en faire pâlir les morts. Si des gens étaient bien chez moi, ils auraient dû sortir par la porte d'entrée, normalement fermée à clé, puisque il n'était pas possible de sortir par mon petit jardin. C'était la porte au dessus de laquelle j'avais, je crois, trouvé le sang.

PAAAAN !

Je crus que j'allais défaillir, mon corps entier s'était immobilisé, à l'ouïe de ce bruit si dur et si intense... J'étais statufiée, je ne pouvais plus effectuer le moindre mouvement, qui m'aurait probablement tué. J'avais la chair de poule, des frissons recouvraient entièrement mon corps.

C'était la fenêtre du salon, que j'avais fermé, qui se trouvait être ouverte, et qui avais claquée. Je courus dans le salon, me retournai quand même pour vérifier qu'il n'y avait personne. Personne, encore une fois. Mais ma fenêtre, elle, était fissurée. En tendant la main, pour la toucher... Encore, non, pas ça... Je... Je ne comprenais strictement rien à rien... Encore ce liquide rouge et visqueux sur ma main, quoique l'autre main cette fois-ci... Mais il y avait encore une énorme tâche rouge écarlate, une tâche de sang, énorme. Énorme sur mon plafond...

Nuit D'horreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant