A l'arrêt

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J'attends, à l'arrêt. J'entends toujours les sirènes de la police. Comme si elles m'appelaient, m'attiraient vers ce lieu tel que je hais de tout mon cœur mais auxquelles que je suis attachée. Avant je ne voyais que les liens physique, le fauteuil grinçant, les tuyaux qui me traversés et cette incessante envie de maudire le nom de ma familles, de mes amis et de toutes l'équipes médicales qui ont, tous, sans exceptions rendu ma vie fade. Bien sûr, quand je dis "amis" je ne parle pas de mon petit champion. Il était bien la seule chose qui m'est retenu plus longtemps. Je parles plutôt de ses garces et de ses salauds qui ont cru que me laissé partir seule était une idée raisonnable. Ils pourront peut être, s'il me reconnaissent, me dire que se sont mes parents qui ont exigés de me laissé mourir dans l'oubli de se que j'aimais. Mais c'est encore plus une faute que d'avoir obéis bien sagement sans vouloir bravé leurs décisions pour m'apporter un minimum de preuves de la valeurs que je pensais encore avoir à leurs yeux.

Comme j'envie leurs oubli de moi même. Comme j'envie leurs insouciance. Comme j'envie leurs capacités de jeter tout ses souvenirs comme s'ils n'avaient jamais existé.

Je me souviens de certaines choses que je voyais depuis ma cage comme si elle se produisait encore devant mes yeux. Je voyais souvent des gens aux regards stressé quitté l'hôpital avec aux choix, une personne au bras, un parapluie, la clope au bec ou une bouteille à la main. Parfois plusieurs de ses accessoires "anti-stress" était réunis. Un mec à côté de moi est justement entrain de fumer, je le regardes avec insistance. Il ne fait pas gaffe. Je m'avance prés de lui et je lui demandes en me mordant les lèvres :

- Excuses moi, je pourrais avoir une cigarette ?

- Bien sûr , me répond-t-il d'un sourire assez non chalant. C'est dommage que tu ne fumes pas.

- Quoi ? Il se fout de ma tronche en plus cet enfoiré.

- Bah oui. Tu pourrais en avoir une si tu fumais. Mais là, tu fumes pas. Il se retient de rire.

-OK, laisse tombé. Je n'ai pas envie de continué à écouter se pauvre type se moquer de moi.

-Allez c'est bon, prends la. Mais, t'étouffes pas avec. Il me tends sa cigarette en calmant son euphorie.

Je lui prends sa clope sans ménagement et cale le mégot entres mes lèvres. Merde, je veux fumer. Mais c'est bien sûr la première fois. J'ai jamais fumé de ma vie. Je n'ai pas de briquet et c'est pas dans une friperie ou dans un magasin de chaussures pour Bourges que j'allais pouvoir passer comme de rien après les flic pour dire " Salut, je suis la fille recherchée par les flics. Vous auriez du feu pour que je m'abîme le peu de santé qu'il me reste." Cet idiot me pose la flamme devant le bec. J'aspire, la flamme embrase le rouleau. Putain, je sens la fumée me traversé la gorge. C'est dégueulasse. Et le goût que ça me laisse en bouche... Je tousserais presque mon âme tant je suis dégouté.

- Je t'avais dis : Étouffes toi pas.

- Ferme ta grande gueule.

- Mais c'est que Princesse des rues n'a pas donné sa langue. Bon, Ou est ce qu'elle va la Madame Jmelajoue ?

- Je prends le premier qui passe. T'as pas besoin d'en savoir plus.

- Pourquoi ? tu veux échapper à ta réalité ? Ils t'ont fait quoi ? Me demandes t il l'air confiant.

-Qui ça ?

Il a quoi a s'intéresser a ma vie ?

- Tu sais. Tes parents, ton mec, les flics... Les raisons de ton futur trajet ?

J'ai l'impression qu'il sait tout. Non. Il sait pas. Il a juste une vague idée. Il doit être un de ses gars qui a tout plaqué et qui aujourd'hui vit dans un squat avec d'autres gars qui ont tout plaqués. Je vais en faire partie bientôt. Et j'avoue que je préfères pas y pensé tout de suite.

- L'abandon. 

- Ah, Bienvenue au club alors  ! J'imagine que tu sais pas où te rendre ? Tu veux passé chez nous?

- Quoi, t'as une maison ? 

- Je dirais pas ça... J'ai plus un Q.G on va dire.  Un entrepôt abandonné  au nord de la ville dans lequel on vit. 

Bingo. J'ai peut être passé une éternité dans cet hôpital. Mais rien a changé, toujours les mêmes vieux gars qui vivent dans leurs squat insalubre avec leurs "amis" tout aussi défoncé qu'eux. Je me demandes quand même si je suis en position de dire non. Mais...je ne peux pas. Je dois d'abord changer cette tête qui me rappelle trop de choses que je hais. Mon visage de malade, mon visage de condamnée, mon visage de menteuse, mon visage de lâche, le visage que ma mère m'a légué.

- Dis moi où je peux te trouver toi et ta clique, je passerais si je trouve pas mieux.

-Non. Désolé, mais tu me fais pas une bonne impression. Ciao.

Il a dit quoi ? Il me fait une proposition et me plante sous l'arrêt en se barrant comme de rien droit devant lui quand je l'accepte ? C'est qui se gars ? Pour qui il se prends ? Connard, va ! Heureusement le bus débarque. C'était le bon moment, car de l'autre côté j'entends les sirènes de police qui se rapprochent. Je montes rapidement dans se foutu bus. Je règles le trajet et tourne la tête. Un fourgon ? Pourquoi un fourgon blindée pour juste une femme en phase terminal de... J'en sais rien et je m'en fous ! J'ai ni l'envie ni la force de savoir. Je préfère retrouver disparaitre de ce merdier ! 

N'empêche. Un fourgon ? Pourquoi ? Une gamine malade qui s'échappe doit pas être si rare. Et qu'est ce qui me fait croire que c'est moi ? Les gens s'en foutent d'une fille à moitié morte qui part juste mourir ailleurs ! Je me demande qui pourrait suscité tant d'importance ? J'aurais tout le temps d'y pensé plus tard... En attendant, je vais me laisser bercer par le paysage qui défile sous mes yeux. 

Les Pulsations De Mon EspritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant