Do you think I'll ever get better at this? That my heart might someday stop trying to jump out of my chest whenever you touch me?
— Stephenie MEYER, in Twilight
Je clignai des yeux, les fermai, les frottai puis les rouvris. Oui, un nouveau chapitre du Chinoiroux était arrivé.
Je rigole, reprenons l'histoire.
Je clignai des yeux, les fermai, les frottai puis les rouvris.
Les deux yeux jaunes avaient disparu, mais quatre autres me fixaient, juste en face de moi.
Je hurlai, fis un pas en arrière et trébuchai contre quelqu'un, renversant tout mon chocolat chaud. Je sentis quatre bras me rattraper de justesse :
Anita et Tania.
Ce n'était que le reflet de leurs yeux que j'avais vu dans la vitre...
« Vous m'avez flanqué une de ces trouilles les filles ! m'exclamai-je le cœur battant encore la chamade et essuyant en vain le chocolat que j'avais sur moi...
— Tu les as aussi vus ? me demanda Tania.
— Quoi donc ?
— Les yeux jaunes.
— Non je... »
Attendez, je n'avais pas rêvé ? Il y avait bien deux yeux jaunes dans la forêt ?
« Oui, elle les a vus, ça se lit sur son visage, déclara Anita.
— Il faut que tu viennes avec nous, ajouta Tania.
— Où ça ? demandai-je.
— Dans la forêt, me répondit-elle.
— Quoi ? m'étranglai-je. Hors de question ! Je ne retourne pas là-dedans, même si on me paye !
— Renée, ça va ? »
Probablement alerté par mes cris, Eustache venait d'entrer dans la pièce. Il posa ses yeux sur les deux cousines, le regard interrogateur. Finalement, Tania et Anita s'en allèrent, en me soufflant quelques mots :
« Tu manques bien de courage et de curiosité Renée... »
Non mais quel culot ! J'étais « L'OBSERVATRICE », pas « LA SUICIDAIRE » ! Ressortir dans ces bois ? La nuit ? Avec elles ? Toute personne courageuse mais sensée ne l'aurait jamais fait. Ce n'était pas ma faute si elles étaient complètement frappadingues...
« Qu'est-ce qu'elles te voulaient ?
— Qu'on retourne dans les bois.
— Pourquoi ?
— Elles croient avoir vu deux yeux jaunes... Mais ce sont des bêtises bien sûr ! »
Du peu que je connaissais Eustache, il aurait été du genre à me traîner dans les bois si je lui avais avoué les avoir aperçus, moi aussi.
« Deux yeux jaunes ? répondit-il en se penchant vers la fenêtre.
— Oui, mais bon... Tu les connais. Elles sont complètement cinglées. Il ne faut pas les croire.
— Tu passes ton temps à observer les gens et à les mettre dans des cases toi, non ? »
Il avait détourné son regard de la fenêtre et me fixait, l'air impénétrable. En pensait-il du mal ? Ne portait-il aucun jugement sur moi ?
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Chroniques du Chinoiroux
HumorTitre entier : Chroniques du Chinoiroux, parodie de la littérature adolescente écrite par les adolescents Il a seize ans. Il vient d'arriver en Alsace dans un lycée bien comme il se doit, avec une timide, un bad boy, de futurs meilleurs amis, des...
