Double jeu

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Après que Rémi ait quitté la salle d'interrogatoire, Arthur en sorti et se dirigea immédiatement vers le bureau de sa supérieure. Il frappa et entra dans un immense bureau circulaire. Celui-ci se trouvait au milieu de tous les bureaux des membres des forces de l'ordre, il ne possédait donc pas de vue sur l'extérieur, mais un petit bijou de technologie lui permettait d'adapter son environnement à son envie. Des plaques très fines, se refermant sur les vitres qui faisaient tout le tour du bureau, projetaient n'importe quel paysage, mais avait aussi la faculté de projeter la vue en direct de la vue sur la ville, et ce grâce a des micro-caméras situées dans les différentes façades de l'immeuble, connectées à ces plaques. Quand Arthur entra, c'est cette vue qui était projetée. Au centre de la pièce se trouvait un bureau en demi-cercle sur lequel régnait un vrai bordel, mais qui semblait organisé. C'était le seul meuble de la pièce, pour le reste, le sol était tapissé d'une moquette d'un gris très sobre, et si l'on exceptait la superbe vue, la pièce était assez triste à voir. Arthur alla s'asseoir sur un fauteuil situé face au bureau, à l'intérieur du demi-cercle formé par celui-ci. La supérieure en question était assise dans un fauteuil flottant, en d'autres termes il était en lévitation à une dizaine de centimètres du sol, ce n'était pas la seule particularité de ce fauteuil mais vous exposer toutes les autres n'aurait pas d'utilité et serait une perte de temps. Arthur s'apprêtait à prendre la parole mais la main de son officier supérieur l'arrêta, comme si elle l'avait senti ou prévu. Elle se retourna face à Arthur, et la femme qui apparut n'était absolument pas comme on aurait pu s'y attendre, c'était une jeune femme au traits fins et élégants, aux longs cheveux châtains, à la silhouette sportive sans que ça ne fasse trop, elle avait l'air rayonnante, mais le plus frappant chez elle c'était ses yeux, qu'est-ce qui se cache derrière ces yeux? On ne le sait pas bien, on pense à un esprit ouvert, généreux et facile à vivre au premier regard, mais comme n'importe qui, cet esprit a ses subtilités et défauts qui ne sont pas toujours visibles. "Je sais ce que vous allez me dire, qu'il est innocent, que son mensonge était seulement destiné à protéger son ami et qu'il ne voulait peut-être pas voir la vérité en face mais il vous a ouvertement menti, et il n'est pas clair dans sa déclaration. Il a commit une entrave à la justice et peut-être plus alors votre job c'est de me prouver qu'il n'est pas impliqué dans cette affaire si vous y tenez tant, mais il n'est pas net et je veux que vous trouviez en quoi il  est impliqué dans cette affaire si il l'est.

-Il ne m'a pas l'air suspect, il a beau avoir menti c'est une réaction humaine, et comme il n'a l'air de rien savoir je maintiens qu'il est innocent.

-Vous n'êtes pas payé pour faire de la psychologie que je sache. Je vous demande donc de faire ce que je demande et de me prouver qu'il est innocent ou qu'il ne l'est pas, mais sans preuves vous ne pouvez l'écarter de la liste des suspects. Il a un alibi au moins?

-Je n'ai pas demandé.

-Vous n'avez pas demandé? Vous plaisantez j'espère. C'est une faute  professionnelle que vous avez commis là, si il est coupable on ne le saura jamais car vous l'avez relâché et maintenant il  peut être n'importe où! Alors vous allez me le retrouver et refaire un interrogatoire dans les règles de l'art, en reprenant les bases. Sortez maintenant.

-Je suis vraiment désolé de l'erreur que j'ai commise, bonne journée madame."

Double cityWhere stories live. Discover now