Vous ne croirez sans doute pas ce qui m'est arrivé et votre première réaction sera de me traiter de fou. Cependant, je ne suis pas fou. Je sais qu'il me reste peu de temps à vivre et, aujourd'hui, je voudrais décharger mon âme. Je vais vous raconter clairement et brièvement ce qui m'est arrivé.
Quelques jours auparavant, j'étais sortie avec des amis faire un tour. Je m'étais bien amusé ce jour-là. La dernière fois sûrement. Très tard dans la nuit je rentrai chez moi empruntant un raccourci, chose que je n'aurais jamais dû faire. Dans cette ruelle délabrée régnait un silence de plomb, importunait par le bruit de mes chaussures crissant sur le pavé et le souffle glacial du vent, la rendant atrocement lugubre.
Je marchais doucement au début, les mains dans les poches. Puis petit à petit je pressais le pas. Je sentais le moment fatidique arrivé. Je le savais que j'étais presque a cette endroit là. Je marchais toujours plus vite, mais voyant cette maison je me suis arrêté net. Droit. Cette maison qui me donnait et me donne encore la chaire de poule. Je me suis promis de ne plus y penser, mais le sort avait décidé de s'acharner sur moi ce soir-là. J'entendis soudain des cris provenant de cette même bâtisse.
« à l'aide, à l'aide !!! ».
Je voulais passer mon chemin, rentré chez moi et me reposer. Mais la voix de cette personne devenu celle d'un enfant, me retenais, m'hypnotisais. Et sans que je m'en rends compte, j'étais devant la porte de cette demeure, la demeure sans nom disait-on, la porte s'ouvrit toute seul. Tout en moi me criait de partir, de prendre mes jambes à mon coup, du moins une partie. Une autre partie, mon âme d'aventurier probablement, me disait d'y entrais avide de sensation forte. Posant le pour et le contre, je finis par entrer.
L'intérieure est plus repoussant que l'extérieure, j'avais jetais un bref coup d'œil à droite puis à gauche, mais rien. Quand j'allais sortir, une boite attira mon attention. C'était une petite boîte à musique. Dés que je l'ouvris, un clown en jaillit, et une mélodie se déclencha.
Une sensation étrange m'envahit le dos. Il y avait quelque chose d'anormal, mais je ne cernais pas vraiment quoi. Tout ce que je savais c'est que cet objet m'intriguait. Je finis par rentré chez moi la boîte dans les mains.
La journée de demain se passa dans une impression de malaise bizarre que je n'arrivais pas à identifier. J'avais refermée soigneusement la boîte, car cette mélodie me glaçait le sang. Pourtant, elle aurait pu paraître joyeuse, mais je ne sais pas pourquoi, je la ressentais comme une musique maléfique.
Le clown et son sourire béat me faisaient le même effet. La boîte était soigneusement verrouillée, je l'avais rangée sur le meuble de la cuisine, et chaque fois que je passais par là et que mon regard tombait dessus, mon malaise devenait plus intense. Plus oppressant. Plus imposant. Le soir, j'allai me coucher épuisée après cette pénible journée. Je m'endormis aussitôt assommée de fatigue.
Mais, au milieu de la nuit, je me réveillai soudain, comme à un moment d'insomnie. Le froid me glaçait, un froid inhabituel... Et quand j'entendis la petite mélodie lugubre de cette boite, je bondis de mon lit. Elle provenait de la cuisine.
Je m'avançai doucement dans l'appartement silencieux où cette mélodie résonnait en échos. J'arrivais à la porte de la cuisine, à pas de loup, et la poussais.
La boite s'était ouverte.
Je ne sais trop comment, et le clown avait jaillit. Il semblait me fixer dans la lumière du néon. La mélodie en bruit de fond. D'un seul coup, je sentis comme une présence, pourtant il n'y avait personne. J'étais sûre d'avoir soigneusement verrouillé cette maudite boite avec son petit crochet de fer. Dans la journée chaque fois que j'étais passée près de la boîte, je l'avais vérifié : le crochet était bien fermé, j'en étais parfaitement sûre. Je tentai de m'endormir mais je n'y arrivai pas, cette boite était entrée dans ma vie et refusait d'en sortir.
J'essayai donc par tous les moyens de m'en débarrasser : je la mis tout au fond de mon armoire, mais elle en sortit. Et la nuit suivante, elle était revenue dans ma cuisine et jouait sa musique. Je la jetais à la poubelle, elle revint encore. La nuit suivante, toujours cette hideuse musique dans ma cuisine. Je la donnai à un inconnu qui passait dans la rue, elle revint encore... Et à chaque fois, c'était pareil.
Puis un jour, je décidai de la détruire en la jetant au feu.
Mais ce fut une très mauvaise idée...
La marionnette devint immédiatement un vrai clown maléfique.
Et ma vie, un cauchemar sans fin.
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Petit texte pour Halloween, un peu en retard mais bon yolo (je viens vraiment d'écrire ça ?)