PAR AMOUR {Camren}

chapitre XXXVI: Quand l'amour triomphe

PDV DINAH

Je roule à une vitesse largement au dessus de la normale. Je conduis mais je ne suis pas concentré sur la route, seules les paroles blessantes de Mani font écho dans ma tête et j'ai l'impression qu'elle va exploser à force. Tellement absorbée par mes pensées, je n'avais pas remarqué que le feu était passé au rouge, mais j'ai eu le réflexe de freiner de justesse pour éviter d'entrer en collision avec la voiture qui venait à ma droite. Pendant que le conducteur de la voiture en question m'engueulait comme si j'étais une gamine ayant commis un délit en me demandant ce qui ne va pas chez moi et je crois que mon attitude ne calme en rien sa colère car la vérité est que je m'en fous d'avoir frôlé la mort, pire, j'aurais aimé n'avoir pas appuyer sur ce putain de frein. Au moins je n'aurais plus à ressentir ce chagrin que me ronge de l'intérieur ni à supporter ce connard si on avait fini par avoir un accident. Après cet incident, je reprend ma route laissant l'autre malade sur place.

En cour du chemin, j'aperçois un bar et décide d'y faire un tour, je n'avais aucune envie de rentrer chez moi pour me morfondre, je préfère encore me bourrer la gueule. A l'instant où j'ai mis pied dans le bar, ma rage s'est décuplée quand mon regard se pose sur la seule personne au monde que je ne voulais pas voir, Marta. Elle a fichu ma vie en l'air et elle est là devant moi à prendre un verre tranquillement avec un autre gros débile qui n'a certainement aucune idée du genre de garce qu'elle est. Décidant de les ignorer, je pars m'assoir et commande mon premier verre.

Moi: un whisky sec s'il vous plait.

Barman: dure journée hein ?

Je prend le verre qu'il me tend sans lui répondre et le descend d'un coup en lui demandant de m'en servir un autre. Au bout de plusieurs verres, je sens que ma tête commence à tourner et malgré que je sois en état d'ivresse considérable, ma peine de cœur n'a pas disparu pour autant, j'ai tellement mal que j'ai envie de déverser ma colère sur quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un n'est nul autre que Marta ou même le gros bras qui est avec elle mais je sais que la violence ne résoudra pas mon problème. Je connais la seule chose qui m'aidera à aller mieux et je vais le faire sans plus attendre car si je ne le fais pas le plus tôt possible, je vais devenir folle. Ne pouvant pas prendre une décision aussi drastique sans informer ma sœur de cœur, la seule personne pour qui je compte vraiment et qui m'aime d'un amour inconditionnel, je sors mon téléphone et l'appelle.

Lauren : Allô Di?

Moi: Hey...

Lauren : Mon dieu, dis moi que tu vas bien!

Moi: ça serait te mentir dans ce cas. Lauren, j'ai quelque chose à te dire et un service à te demander.