1.

117 6 0
                                    


1.

Vendredi 22 Décembre 2040.

Je m'apprête à l'embrasser, ses mains sur mes hanches, les miennes sur ses joues rosées et humide par les gouttes  qui avaient déferlé quelques secondes plus tôt.

Un bruit vient m'interrompre au beau milieu de cette scène, beaucoup trop parfaite pour qu'elle soit réelle. Foutu réveil.

Je prends mon téléphone et désactive l'alarme, qui m'affiche bien gentiment qu'il est sept heures du matin et que nous sommes vendredi. Je soupire avant de reposer mon téléphone sur mon oreiller à mes côtés puis me lève pour partir en direction de ma salle de bain. J'enfile un jean noir, un sweat bleu marine et une paire de converses blanches. Cela fera bien l'affaire. Je me coiffe à la va-vite et sors de cette salle de bain avant de rejoindre la cuisine.

" J'ai dû filer à cause d'un tournage au dernier moment, je ne rentre que dimanche soir, si jamais tu as besoin appelle moi, fais attention à toi. Je t'aime. Maman x"

Voici un exemple de la vie de ma mère. Mais je n'y peux rien, c'est sa vie. J'avoue que parfois, j'invite des potes quand elle n'est pas là, mais c'est rare. J'aime bien être seul de temps en temps. J'apprécie énormément d'ailleurs.

Je me dirige vers le frigo et l'ouvre pour prendre la bouteille de jus d'orange et du lait. Je me dirige ensuite vers le placard pour me prendre des céréales et un bol. Je pose le tout sur l'Îlot central et m'assois sur l'un des tabourets, avant de me rappeler que j'ai complètement oublié mon téléphone dans ma chambre. Putain. Je soupire et monte pour aller le récupérer. Une fois dans ma chambre, je regarde mon mur, je regarde spécialement une photo que j'aime énormément. A vrai dire, c'est moi qui l'ai prise, mais j'en suis amoureux. Je secoue ma tête pour me débarrasser de ses images qui me viennent en tête et me dirige vers mon lit pour attraper mon téléphone puis retourne en bas pour enfin déjeuner.

Sept heure et demi. Génial. Je soupire pour une troisième fois depuis mon réveil et me sers uniquement un verre de jus d'orange et cherche dans le placard un paquet de gâteau à manger en cours de route. J'attrape mon sac de cours et ma veste devant la porte d'entrée et ouvre la porte. Bordel, on est décembre. J'ai complètement zappé ce détail. Je referme la porte derrière moi et me dirige vers l'arrêt de bus qui est à cinq minutes à pied. Je branche mes écouteurs à mon téléphone, les enfilent à mes oreilles avant d'activer ma musique et d'activer le pas pour l'arrêt de bus.

« - Aiden, regarde moi. Tu vas bien? Me demande l'infirmière

- Bien sûr que oui. Pourquoi ça n'irait pas ? Dis-je en passant une main dans mes cheveux »

L'infirmière m'a donc convoqué dans son bureau, juste pour me poser cette question. Pourquoi pas.

« - Écoute, depuis quelques temps on te trouve très distrait en classe, tu dors pendant certains cours et tes notes ne sont pas très stables par rapport à avant. S'est il passé quelque chose récemment?

- Non, c'est juste que j'ai du mal à dormir ces derniers temps. »

Et c'est vrai. Si seulement je pouvais arrêter de penser à cette personne, je pourrais peut-être bien dormir. Après cinq longues minutes de plus, je suis enfin sorti de cette pièce. J'ai vraiment pensé qu'elle allait me garder avec elle pendant encore une heure.

Je vois Charlie assis sur un banc, les mains prises sur son téléphone. Je m'avance et passe ma main devant son visage pour lui faire remarquer ma présence. Il relève sa tête et me sourit

« - Ça va, pas trop embêtant avec l'infirmière? Me demande t-il en rigolant légèrement

- Ne m'en parle même pas, à croire que c'est ma mère. Je réponds en m'asseyant à ses côtés. »

Je regarde mes pieds et me tourne vers Charlie quelques secondes après. Honnêtement, Charlie est la seule et unique personne à qui je peux vraiment tout dire, ou presque. Et puis, on ne va pas se le cacher entre nous qu'il a tout plaire auprès des filles du lycée.

Grand, soit dans les environ d'un mètre quatre-vingt cinq, teint légèrement basané, des yeux verts perçants qui pourraient vous transpercer d'un seul regard et vous faire ressentir tout un tas de sentiments inexplicables. Mais il y a aussi sa chevelure, Une touffe brune de cheveux bouclés, ce qui rendent les filles complètement aux anges pour être honnête. Voici un aperçu de mon meilleur pote quoi. Pour ce qui est de Joyce et Mia, elles sont toutes deux brunes, Joyce à les yeux verts tandis que Mia les a marrons. Toutes deux font un mètre soixante-cinq voire soixante-dix. Joyce a des origines Suédoises du coté de son père et Mia a des origines Irlandaises, du coté de sa mère. Elles sont deux personnes formidables.

« - Tu passes chez moi ce soir ? J'ai la maison pour moi tout seul. Ma mère est sur un tournage tout le week-end, et puis c'est les vacances ce soir. Dis-je en tapant amicalement dans le dos de Charlie

- J'aurai bien aimé, mais je pars en France pour les vacances. Je passe Noël là-bas aussi. Dit-il avec un air désolé. Mais on pourra se voir pour le réveillon du jour de l'an si tu veux. Puis j'ai entendu qu'une énorme soirée allait être organisée, on pourra y faire un tour. Sourit-il

- Ouais, ok pourquoi pas. Dis-je en haussant les épaules »

Si seulement il savait que ça ne m'intéresse absolument pas, mais j'irai faire un tour et m'occuperai de le ramener chez lui, parce qu'il ne sera pas tout à fait en état de conduire.

Mia et Joyce se joignent à nous pour nous demander si on souhaite aller manger avec elles au fast-food à côté de l'établissement. De nos jours, les fast-food sont assez différents par rapport à l'époque de mes parents. Du moins les services. C'est uniquement remplacé par des robots en majeure partie. Je trouve cela dommage, ça ne peut qu'augmenter le taux de chômage. Oui, je me préoccupe du chômage à 17ans, mais dans 3ans je serais certainement là en train de chercher un travail, si tout n'est pas remplacé par la robotique.

« - Ouais, on se voit pendant les vacances de toute façon ? Dis-je à Joyce en lui faisant un signe de la main

- Pas de soucis, on se tient au courant de toute façon. me sourit-elle »

Je monte dans le bus et décide d'aller faire mes achats de Noël, au risque de m'en vouloir si je n'ai rien pris pour ma mère et mon père. Je tuerais pour qu'on soit rien que tous les trois réunis, ne serait-ce qu'une journée. Mais mon père s'est marié à une autre personne. Personnellement je ne l'aime pas, mais c'est pas mon problème il verra bien que c'est rien d'autre qu'une profiteuse un jour ou l'autre.

Après dix minutes de trajet, j'arrive enfin au centre commercial et me balade tout en cherchant les cadeaux.

The Life of Aiden || slow updateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant