Puisqu'il n'y a certain' ment pas de plus jolis Dieux
Que le bleu scintillement de tes yeux mélodieux
Et qu'aucun champ de blé n'est autant paré d'or
Que tes cheveux sablés sur lesquels je m'endors
Comm' je sais la douceur de tes lèvres vermeilles
C'est moi l'envahisseur de ton corps aux merveilles
À la point' de tes seins j'ai posé ma tendresse
Et au creux de tes reins mon étendard se dresse
Puisque très doucement, toute désorientée
Par les grands bruissements de tes sommeils hantés
Tu me cherch' à tâtons, me trouve et puis m'éreinte
Pour chasser à l'ham'çon tes cauch'mars sous contrainte
Puisque les lunes sont bleues quand tes yeux sont ouverts
Que tes cheveux, morbleu, laissent passer l'Univers
Je préfère t'enlacer plutôt que m'assoupir
Plutôt que m'effacer je préfère tes soupirs
Quand sur ta peau mes doigts se promènent en cadence
Quand mes rêves Suédois me paraissent évidence
Je peux dire aux infâmes que je sais le mélange
Du visage d'une femme et de celui d'un ange
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Chanson pour Naïa
PoetryAu cabaret du bonheur, c'est Naïa le portier. Un portier aux robes à fleurs printanières, un portier au carmin sur les lèvres et aux mots de velours. Un portier qui laisse entrer chacun. Même en baskets, même défoncé, même voleur, dictateur. Elle a...