Chapitre 15

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Le genou de Louis gigota durant tout le trajet vers Los Angeles. Lorsque je posai la main sur sa jambe, il se mit à jouer avec mon alliance, la faisant tourner autour de mon doigt. Apparemment, nous avions tous les deux la bougeotte.

Je n'étais jamais monté dans un hélicoptère. La vue était spectaculaire mais c'était bruyant et pas très confortable – je comprenais pourquoi les gens préféraient prendre l'avion. Des réverbères aux maisons en passant par les immenses tours flamboyantes, la ville scintillait. Tout avait changé. J'étais redevenu le petit paquet de nerfs en manque de sommeil que j'étais en quittant Portland, il n'y a pas si longtemps. Zayn s'était affalé dans un coin et s'était endormi. Pas inquiet pour un sou. En même temps, il n'avait aucune raison de l'être. Il faisait partie du groupe, bien ancré dans la vie de Louis.

 
Nous atterrîmes un peu après 4 heures du matin. Sam le garde du corps nous attendait près de la zone d'atterrissage, la mine grave, très pro.

— Monsieur Tomlinson. Messieurs.

Il nous fit entrer dans un gros 4 × 4 noir garé à proximité.

— Directement à la maison, merci, Sam, annonça Louis.

Sa maison, pas la mienne. Je n'avais aucun bon souvenir à Los Angeles.

Nous fûmes ensuite bien installés dans le luxe, derrière des vitres teintées. Je m'enfonçai dans le siège confortable et fermai les yeux. J'étais stupéfait d'être à la fois si fatigué et si inquiet.

Au manoir, Martha attendait, appuyée contre la porte d'entrée, enveloppée dans un châle rouge manifestement hors de prix. L'assistante personnelle de Louis ne me revenait décidément pas. Mais j'étais bien déterminé à m'acclimater, cette fois-ci. Louis et moi étions ensemble. Elle allait devoir s'y faire. Ses cheveux noirs brillants et parfaitement coiffés flottaient sur ses épaules. De mon côté, j'avais sans aucun doute l'air de quelqu'un qui n'avait pas dormi depuis longtemps.

Sam ouvrit la portière du véhicule et me tendit la main. Je sentis les yeux de Martha braqués sur moi. Louis passa un bras autour de mes épaules et me serra contre lui. L'expression du visage de son assistante se durcit. Elle me lança un regard venimeux. Quelle qu'en fût la raison, j'étais trop fatigué pour m'en préoccuper.

— Martie, gazouilla Zayn en montant les marches pour glisser un bras autour de sa taille. Aide-moi à trouver un petit déjeuner, ma belle.

— Tu sais très bien où est la cuisine, Zayn.

Son ton sec n'empêcha pas Zayn de l'entraîner avec lui. Les premiers pas de Martha se firent hésitants mais, très vite, elle se pavana, comme à son habitude, toujours en représentation. Zayn nous avait libéré la voie. J'aurais pu lui baiser les pieds.

Louis ne prononça pas un mot tandis que nous montions l'escalier qui menait au premier étage, nos pas résonnant dans le silence. Alors que je me dirigeais vers la chambre blanche, celle dans laquelle j'avais dormi la dernière fois, il me conduisit vers la droite. Nous nous arrêtâmes devant des doubles portes et il sortit une clé de sa poche. Je lui lançai un regard interrogateur.

— Oui, j'ai des problèmes de confiance.

Il déverrouilla la porte.
À l'intérieur, la pièce était simple, loin des antiquités et de la décoration tape-à-l'œil du reste de la maison. Un lit immense avec des draps gris foncés. Un canapé assorti. Des tas de guitares. Une penderie ouverte qui regorgeait de vêtements. Et, surtout, beaucoup d'espace vide. De la place pour qu'il puisse respirer, probablement. Cette chambre paraissait différente du reste de la maison, moins clinquante, plus calme.

Rock : Tome 1 Stage Dive ( Larry )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant