Épilogue.

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Les yeux du vieux Edelweiss ne pouvaient quitter le regard de la jeune femme. Elle n'était plus une lycéenne depuis longtemps, mais n'avait pas perdu son caractère.

<<Papy, tu te souviens de notre première rencontre ? Tu avait empêcher Narcisse de m'engueuler, le pauvre était parti en claquant la porte.>>

Lys restait la fille espiègle qui avait ensoleillé les jours du vieil homme. Elle n'avait pas beaucoup grandi, mais les traits de son visage semblaient plus francs et matures.

<<En parlant de lui, il m'a aidé à mettre l'étagère en bas. Comme ça quand tu iras mieux tu pourras y accéder plus facilement. Je t'ai aussi emprunté un nouveau livre, j'ai hâte de connaître le destin de Nana.>>

Ces yeux étaient toujours aussi brillant de malice qu'avant, même si ils sont si humides qu'il est difficile de la voir. Les douces mains de la jeune femme caressent les mains ridées et fripées du vieil homme.

<<Mon vieux papy, demain je te promets de passer toute la journée avec toi. Tu te rappelles les journées entières qu'on passait à se raconter des blagues ?>>

Lys sortit un mouchoir et se moucha bruyamment. Une boule se trouvait à l'intérieur de la gorge et l'empêchait de parler convenablement.

<<Qui viendra avec moi manger des tartes au citron ?>>

Elle ne pouvait plus retenir ces sanglots. Des larmes coulent sur son visage et atterrissent sur son pull.

<<Et maintenant je salis ton pull, je suis vraiment pitoyable.>>

Ce pull appartenait à Monsieur Edelweiss, mais il lui a donné. Cela fait des années qu'elle le porte dès qu'il est propre. Au point où elle en ai, elle décide d'essuyer ces yeux avec les manches beaucoup trop longues pour elle. La jeune femme prend le visage du vieux en coupe et embrasse une vielle cicatrice à la joue.

<<C'est de ma faute si tu as cette cicatrice, même aujourd'hui je m'en veux encore pour ça. J'aurai dû être plus prudente et savoir que tu allais tomber.>>

L'homme se mit à sourire, mais nul son ne sortit de sa bouche. Cela faisait déjà quelques années qu'il était malade et qu'il ne prononçait plus aucun mot.

<<Tu étais si fier de faire des bêtises, surtout de prendre mes affaires et les cacher. C'était ton passe-temps favori, tu aimais tellement m'embêter.>>

La jeune femme s'éloigna un peu du lit du vieux en reniflant de façon bruyante. Elle attrape ses affaire et se dirige vers la porte.

<<Promet moi de ne pas m'oublier.>>.

Après être sorti de la chambre d’hôpital, elle croisa Narcisse venant apporter des fleurs au mourant. Il la prit dans ses bras sans dire un mot. Rien ne pouvait calmer le chagrin de la jeune femme. Quand elle le quitta, il entendit la machine reliée au cœur de Monsieur Edelweiss annoncer que c'était fini.

<<Tu as attendu qu'elle parte, espèce d'égoïste. Tu savais qu'elle voulait être là jusqu'au bout...>>

Le pauvre Narcisse s'effondra, en larmes, juste devant la porte de la chambre de l'homme qui l'avait éduqué.

.Lys et Edelweiss.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant