Je suis assise devant mon bol de céréales depuis maintenant une bonne dizaine de minutes. Ma famille d'accueil est partie au boulot et je me retrouve donc toute seule. Je vide mon bol dans l'évier et monte à pas lents les escaliers. Je m'effondre sur mon lit et ne bouge plus. On est samedi, le premier novembre, le jour de la Toussaint, la fête des morts. Les larmes commencent à monter, je ne pleure presque jamais. Je repense à cet incident qui tua mes parents un premier novembre, l'ironie du hasard. Je ne veux pas m'étendre sur le sujet, ils sont morts quand j'avais sept ans et depuis dix ans, il y a un vide dans mon cœur. J'essuie mes larmes du revers de ma main et me glisse dans mes draps pour me rendormir. Mais impossible, je n'y arrive pas. Les images défilent devant mes yeux. Je n'en peut plus, je suffoque. Il faut que je prenne l'air. Je m'habille en vitesse et sors dans la rue. Je me dirige dans le centre ville et appelle mon meilleur ami, j'ai besoin de parler à quelqu'un. Il le réponds immédiatement et je lui explique la situation en deux mots et lui donne rendez-vous dans le Starbucks à côté. Je commande des boissons pour moi et lui et l'attends si une table dans un recoin de la salle.
Cinq minutes plus tard je le vois arriver tout souriant. Il me remercie pour son chocolat chaud et on discute un petit moment. Puis il me demande de lui expliquer la situation, il est inquiet je le sais.
- j'ai les images de l'accident dans ma tête qui défile. Je peux plus supporter. Je n'ai pas dormi de la nuit .
- ça va aller ne t'inquiète pas. Tu en as parler avec ta famille d'accueil ?
- non, il s'en foutent. Ils sont la que pour le fric.
- tu ne peux pas dire ça je suis sure qu'ils t'aiment.
- j'en doute c'est ma quatorzième famille en cinq ans. Ils ne vont pas me supporter encore bien longtemps je pense.
- tu es aller sur la tombe de tes parents ?
- je peux pas alex et tu sais très bien pourquoi...
- tu as encore des problèmes avec ce mec ?
- ne parle pas si fort !
- d'accord, ne t'inquiète pas ce n'est pas comme si il nous écoutait.
- on ne sais jamais il est capable de tout je te dis, et fais attention à toi.
Il me rassure d'un geste de la main et regarde l'heure sur son téléphone.
- il est temps que je parte, j'ai un exposé à préparé avec Antoine.
Antoine c'est un de ses ami du collège. Ils sont toujours dans la même classe, d'ailleurs je ne peux pas le supporter toujours à faire des blague pas drôle et a draguer des filles. Je vous jure, il est désespérant.
Je sors et fais un câlin d'aurevoir a Alex et on pars chacun de notre cotée. Sa présence et la discussion que j'ai eu avec lui m'a apaisé et je le sens tout de suite mieux.
Je retourne chez moi et me vautre dans le canapé. Je n'ai pas trop de projet pour cet après-midi. En fait je n'ai jamais de projet, je fais tout au feeling et avec mes impulsions ( genre intuition féminine). Je me prépare des pâtes et commence à manger devant netflix. Une demi-heure plus tard je commençais à somnoler quand je reçu un message. C'était ma ( ouvrez les guillemets ) mère. Je devais aller faire des courses pour le repas de demain soir, car il recevait les parents de ( ouvrez les guillemets) mon père. Je lui réponds que je partait les faire dans une dizaines de minutes. En fait, je n'ai vraiment pas envie de les faire, normalement je l'aurai envoyé promener, mais je pense que ça me changerais les idées.Je suis dans le rayon des gâteaux apéro, je saisie une dizaine de paquet à la volée et me dirige vers la caisse. J'ai terminé enfin les courses, ça m'a changé les idées mais j'ai galère à trouver sa sauce bio au épices de chepa quoi...
je mets mes courses dans le tapis et paye la caissière, qui me regarde même pas trop occupée à mâché son chewing-gum. Je prends les sacs quand je sens une légère tape dans le dos. Je me retourne exaspéré, et me fige quand je le vois. Quand je le vois Lui.