Tu fais partie de l'une des seules personnes encore présentes dans mon cœur diminuant de tout intérêt. Pourtant je t'aime au même point que je te déteste. J'aurais pu t'abandonner comme je l'ai fait avec tous les autres, j'aurais pu te prévenir du poison que je contiens et j'aurais pu te retenir de faire la pire erreur de ta vie. Mais, manquant de force, je ne l'ai pas fait, je suis un chat qui joue pertinemment avec des souris pour ensuite les délaisser à leur mort. Je ne suis qu'une anomalie comportant un virus, contaminant tout être m'approchant. J'essaie de le maintenir dans ma chair, mais il se propage. Je crois que j'approche la phase terminale.
J'ai choisi de te sauver plutôt que de me garder en santé, pourtant ton état s'aggrave. Ne pense pas à tes démons, ne pense pas à mes démons, ne pense pas à moi. Tu devrais penser à des choses plus pures, tu devrais penser à toi avant les autres, ne te laisse pas entraîner dans les ténèbres.
Une partie de mon être tente de te neutraliser, et l'autre de me paralyser. Mais je dois m'y faire, cette partie est avec moi. Je tente de te délivrer de cette emprise, en douceur, avant qu'elle ne t'en exclue plus atteinte que jamais. Je ne te garantis pas la fiabilité de ce texte, ni de mes faits et gestes, mais je tiens mes promesses. Et ce, malgré le défi qu'elles me procurent. Alors je m'en excuse, de tout ce que j'ai pu te faire, ou pourrai te faire.
Je te souhaite bonne chance. Je vais sûrement être irritable, peut-être de plus en plus souvent. Je vais sûrement être blessante, peut-être de plus en plus froissante. Je vais sûrement être absente, peut-être de plus en plus vide. Je vais sûrement être différente, peut-être de plus en plus hantée. Je suis de plus en plus instable, peut-être trop dérangée.
Je pourrai te parler de mes tourments, mais la fragilité et la peur dominent. L'insatisfaction de ne pas connaître parfaitement les causes de cette désolation m'empêche de révéler mes afflictions, craignant de nous mentir, malgré-moi. Se mentir à soi-même n'est-elle pas la chose la plus dangereuse qui soit ?
Mes sentiments se vident de toute authenticité. Mes idées se troublent. J'aurais aimé en dire plus, seulement je ne suis plus sûre de rien. Pourtant je sais que j'approche la phase terminale.
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Pensées explosées.
Sonstiges[Recueil de pensées plus ou moins ordinaires.] Parce qu'écrire me permet d'évacuer et de contempler cette stabilité dont je souhaite tant. Avis et conseils bienvenus.